La hausse des prix est attribuable à la demande en provenance de l’ouest des États-Unis après que plusieurs saisons sèches eurent freiné la croissance des sapins dans cette région du continent nord-américain.
Les prix ont grimpé dans l’ensemble d’environ 10 % cette saison. L’est du Canada devrait avoir suffisamment de sapins, mais la Colombie-Britannique, dans l’Ouest, pourrait connaître une pénurie.
Pour les producteurs d’arbres au Canada, il s’agit d’une bonne affaire. « C’est la première fois que nous pouvons hausser nos prix en environ huit ou dix ans. Les coûts de l’engrais et de la main-d’oeuvre étaient toujours en hausse, alors les joueurs qui n’étaient pas assez efficaces devaient vendre leurs fermes », dit Jimmy Downey, président de l’Association des producteurs d’arbres de Noël du Québec.
Selon Statistique Canada, le nombre d’hectares dédiés aux sapins de Noël a diminué, passant de 28 315 en 2011 à 23 787 en 2016, alors que le nombre de fermes productrices est passé de 2381 à 1872.
Le saviez-vous? Le Canada est le plus grand exportateur d’arbres de Noël au monde.
– Plus de 90 % de sa production est dédiée à l’exportation.
– Il vend chaque année plus de 1,5 million d’arbres, surtout aux États-Unis.
– Le Québec est le plus important producteur au pays, avec environ 55 % des exportations.
– Il y a une quinzaine d’années, le Canada exportait annuellement plus de 2,7 millions d’arbres. Aujourd’hui, c’est donc près de la moitié moins.
– Cette baisse s’explique notamment par la forte concurrence venant des États-Unis et par la popularité grandissante des arbres artificiels.
Culture d’arbre de Noël
Pourquoi moins de sapins de Noël cette année sont-ils américains
La faiblesse des stocks aux États-Unis s’explique par le fait que les producteurs ont planté moins d’arbres il y a de 7 à 10 ans. À l’époque, une surabondance de sapins, jumelée à la récession de 2009, a fait baisser les prix, selon l’association nationale des arbres de Noël des États-Unis.
Plusieurs saisons de sécheresses ont par la suite nui à la croissance des arbres. Comme au Canada, plusieurs agriculteurs aux États-Unis se sont retirés du marché.
Cette baisse de production dans l’ensemble du continent n’est pas seulement attribuable à l’augmentation des coûts, mais aussi à l’âge vieillissant des fermiers, qui ont de la difficulté à trouver une relève pour leurs activités, souligne Shirley Brennan, de l’Association canadienne des producteurs d’arbres de Noël.
« Les fermiers et les plantations vieillissent, et il n’y a personne pour prendre le relais. »
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