La golfeuse ontarienne Brooke Henderson a été nommée mercredi athlète canadienne de l’année 2017.
«Je suis jeune, il est vrai; mais aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années». Brooke Henderson pourrait reprendre à son compte cette formule de Rodrigue dans Le Cid de Pierre Corneille. L’Ontarienne n’a que 20 ans, mais son palmarès sur le circuit de la LPGA n’a rien à envier à celui de plusieurs de ses aînées.
Victorieuse une première fois en 2015, Brooke Henderson a remporté un premier titre majeur en 2016 et a signé deux autres gains cette année, en plus de terminer huit fois dans le top-10. Mercredi, elle a remporté du trophée Bobbie Rosenfeld, remis à l’athlète féminine de l’année au Canada par La Presse canadienne.

« J’ai presque toujours eu l’impression d’avoir ma place, et je pense que ça explique en bonne partie pourquoi j’ai eu autant de succès si tôt », a dit Henderson, qui a eu 20 ans en septembre. Henderson a recueilli 35 votes sur 63 (56 %), lors d’un scrutin mené auprès de commentateurs et de responsables des sections sportives des médias à travers le pays.
Une grande ambassadrice du golf au Canada
La nageuse Kylie Masse a fini loin derrière en deuxième place, avec sept votes. La gymnaste Ellie Black et la joueuse de soccer Christine Sinclair ont obtenu quatre votes chacune. Henderson a également reçu l’honneur en 2015. Elle est la première golfeuse à gagner le trophée deux fois depuis Lorie Kane (1997, 2000). La nageuse Penny Oleksiak a été l’heureuse élue en 2016.
« Henderson a attiré l’attention des amateurs de golf du Canada d’une façon qu’on n’avait pas vu depuis Mike Weir », a dit Steve Lyons, qui est en charge de la section sportive du Winnipeg Free Press.

Henderson a démarré la saison lentement, ne se classant dans le top-10 que deux fois à ses 10 premiers tournois. Elle a toutefois brillé en juin, s’imposant lors de la Classique Meijer avant de finir deuxième au Championnat KPMG de la LPGA, par un seul coup. En septembre, elle a remporté l’Omnium de la Nouvelle-Zélande.
« Je pense que c’est le mot patience qui décrit le mieux la saison que j’ai connue »
La golfeuse a terminé sixième au classement des boursières, ayant amassé un peu plus de 1,5 million $ US. Elle est 14e au classement mondial. Tout cela vient de son brio sur les coups de longue distance et de sa précision dans les allées.
Henderson s’est classée 20e de la LPGA pour la distance moyenne sur les coups de départ (263,58 verges), et 10e pour la fréquence d’atteinte des verts avec le nombre de coups prescrits (75,10 %). Son score moyen a été 69,88, ce qui la classe parmi les 10 meilleures.
À l’Omnium féminin Canadian Pacific à Ottawa, en août, elle s’est qualifiée de justesse pour le week-end et a fini dans une impasse en 12e place. La foule était nombreuse pour l’encourager. « Je ne trouve pas vraiment les mots pour dire ce que ça représentait pour moi de voir tous ces gens me soutenir, a dit Henderson. Établir le record de parcours avec 63 le samedi, devant cette foule-là, chez moi, c’était vraiment fabuleux. C’est l’un des faits saillants de mon année, assurément. »

S’améliorer sur les courtes distances
Henderson compte cinq victoires en carrière à la LPGA, seulement trois de moins que Sandra Post, qui détient le record pour une Canadienne. La jeune golfeuse veut s’améliorer sur les courtes distances en vue de la saison 2018, qui va débuter aux Bahamas avec la Classique Pure Silk, du 26 au 29 janvier.
Elle n’a été que 58e sur les verts en 2017, avec une moyenne de coups de 29,77. Pour les sorties de fosses de sable suivies d’un seul coup, pour compléter le trou avec une normale, elle n’a fini que 100e (42,67 %). « J’ai de grands objectifs et j’espère que 2018 sera ma meilleure saison à date, mentionne Henderson. Cela dit, je suis très fière de la ténacité et des résultats que j’ai montrés en 2017. Ç’a confirmé ce que j’ai accompli en 2016.»
Denis Shapovalov, un autre jeune s’est démarqué chez les hommes
Le joueur de tennis Denis Shapovalov a obtenu, mardi, le trophée Lionel Conacher, remis à l’athlète masculin de l’année au Canada. Aucun athlète au Canada n’a tenu la vedette en 2017 comme Denis Shapovalov. Le jeune de 18 ans a connu une montée fulgurante dans le classement de l’ATP, renversant au passage de grands noms comme le Français Joe-Wilfried Tsonga, l’Argentin Juan Martin Del Potro et surtout le légendaire espagnol Rafael Nadal.

Pour revenir au trophée Bobbie Rosenfeld, il est décerné à l’athlète féminine canadienne de l’année par les rédacteurs sportifs de la Presse canadienne (CP). C’est depuis 1933 qu’ils se livrent à cet exercice. La première lauréate avait alors été la golfeuse Ada Mackenzie. La Presse canadienne a officialisé le sondage en un prix à partir de 1978, offrant une plaque au récipiendaire.
« C’est un grand honneur pour moi de faire partie de ces grands noms »
Depuis lors, la distinction a été baptisée « Trophée Bobbie Rosenfeld », en l’honneur de Bobbie Rosenfeld, une athlète polyvalente et championne olympique d’athlétisme, que l’agence de presse avait nommée meilleure athlète du demi-siècle en 1950
« Je suis extrêmement fière d’être désignée l’athlète féminine de l’année au Canada, a dit Henderson. Je regardais certains noms… Marlene Streit, Lorie Kane, Sandra Post, toutes les golfeuses honorées. Et dans les dernières années, des filles comme Christine Sinclair, Hayley Wickenheiser, Eugenie Bouchard. Ce sont de très grands noms, alors c’est un grand honneur pour moi d’en faire partie. »
(Avec La Presse canadienne, Wikipedia)
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