Vous avez beau vouloir être zen, une autre étude canadienne confirme que les gens stressés autour de vous peuvent facilement vous monter à la tête au point de modifier vos mécanismes de défense génétiques et votre réponse physiologique.

Une mère réconforte sa petite fille. Photo : iStock
Les premières enquêtes dans le monde sur cette transmission du stress par autrui remontent à une vingtaine d’années. En Allemagne, des études ont observé notamment que le stress des victimes de l’Holocauste pouvait même atteindre la troisième génération.
Il appert que pour favoriser la survie de l’espèce, mères et pères transmettent inconsciemment à leur progéniture des informations sur le stress environnemental qu’ils ont vécu au cours de leur vie.
Si les résultats d’une étude toute récente en Alberta, à l’Université de Calgary, sur des souris peuvent être extrapolés aux humains, le stress que vous ressentez peut facilement être transmis à vos proches et modifier certains de leurs marqueurs génétiques.
Les chercheurs Jaideep Bains et Toni-Lee Sterley estiment que la médecine s’attarde à traiter les symptômes du stress telle la dépression, alors qu’il serait possible de couper le stress à sa source en retravaillant notre réponse épigénétique.
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Selon Jaideep Bains, professeur de physiologie à l’Université de Calgary, non seulement le cerveau des souris stressées présente des modifications dans la zone gérant le stress, mais ceux de leurs congénères montrent les mêmes changements, même s’ils n’ont jamais été exposés aux mêmes facteurs de stress.
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Catherine Perrin et Tiphanie Roquette de Radio-Canada
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