Muni d’un permis de chasse à l’ours, un Inuit de Makkovik, au Labrador, a été l’objet d’insultes et de racisme sur les réseaux sociaux.
Darrel Voisey obtient depuis trois ans un permis légal pour chasser l’ours polaire. Il en a chassé un et a rapporté la carcasse dans sa communauté, où il l’a dépecée pour en congeler la viande.
Lorsqu’il a publié sur Facebook une annonce pour vendre la fourrure de l’ours dans la région de Corner Brook, certains internautes ont fortement réagi.
« Les gens disent que les ours polaires sont presque éteints, qu’ils ne devraient pas être abattus, et que ceux qui en abattent devraient être pendus ou jetés en prison […] je crois que certaines personnes ne connaissent pas notre mode de vie. » Darrel Voisey, chasseur inuit
Depuis novembre 2011, l’ours polaire n’est pas considéré comme en danger, mais est reconnu comme une espèce préoccupante selon la Loi sur les espèces en péril du Canada.
L’île de Turnavik près de la communauté de Makkovik. (Google Maps)
Facebook a supprimé les commentaires ciblant M. Voisey. Le membre de la communauté de Makkovik rappelle que cette chasse est légale et que la viande nourrira des gens appartenant à la communauté du nord du Labrador.
Selon lui, la population en général devrait mieux connaître les coutumes de ce coin de pays.
Mercredi, la peau de l’ours que Darrel Voisey a chassée a trouvé preneur.
RCI, Radio-Canada, CBC (selon un reportage de Geoff Bartlett)
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