Image satellite de la prolifération des algues dans le lac Érié en 2011. Photo : Associated Press / NOAA

Pour que le lac Érié ne serve plus de couchette aux algues vertes

Les algues vertes représentent une réelle menace pour le lac Érié en Ontario. L’été dernier, les experts avaient prédit une prolifération de ces algues avec des conséquences désastreuses pour l’environnement et la santé de la population.

Des apports de phosphore extrêmement nuisibles

Les algues vertes semblent avoir fait leur lit dans ce Grand Lac. Les dépôts de phosphore fait proliférer ces algues qui sont aussi nocives pour l’économie.

La qualité de l’eau se trouve fortement compromise, ce qui nuit à la vie et à la qualité des espèces animales. Cette condition est désavantageuse pour les activités piscicoles. Et les toxines présentes dans l’eau et sur les plages peuvent représenter un certain danger pour la population.

Le ruissellement du phosphore depuis les terres agricoles, les centres urbains, les usines de traitement des eaux et les installations septiques est montré du doigt comme étant la principale source du phosphore déversé dans le lac.

D’après les données binationales qui datent de 2006-2007, 72 % du phosphore serait déversé dans le bassin américain du lac et 28 % dans la partie canadienne.

Un drain de labourage, l’une des causes de la pollution du bassin ouest du lac Érié. Photo : Commission mixte internationale

Le lac Érié, d’une superficie de 25 700 kilomètres carrés (y compris les îles) et dont 12 800 kilomètres carrés se trouvent au Canada, est situé à 173,3 m au-dessus du niveau de la mer. Il mesure 388 km de long et 92 km de large, et a une profondeur de 64 m. Son bassin de drainage occupe une superficie de 58 800 kilomètres carrés et plus de 15 millions de Canadiens et d’Américains y habitent, ce qui en fait le bassin le plus peuplé de tous les Grands Lacs.

Réduire la prolifération des algues

Il existe un plan d’action qui propose 120 mesures pour empêcher la multiplication des algues dans le lac Érié.

Ces mesures envisagées conjointement par les gouvernements fédéral et ontarien, en concertation avec les peuples autochtones, visent à réduire de 40 % les apports de phosphore dans le lac.

Cela passera par la modernisation des systèmes de traitement et de collecte des eaux usées municipales, la promotion de techniques efficaces, qui permettront de maintenir le phosphore sur les terres agricoles et hors du bassin versant et d’améliorer la conservation des terres humides.

Les Grands Lacs sont une richesse pour tous les Canadiens. Grâce au Plan d’action pour le lac Érié, nous travaillons avec nos partenaires et nous concrétisons un engagement clé pris au titre de l’Accord relatif à la qualité de l’eau des Grands Lacs. Ensemble, nous protégeons notre environnement et nous renforçons notre économie, et ce faisant, nous améliorons nos ressources d’eau douce afin que les Canadiens puissent nager, boire et pêcher. » - Catherine McKenna, ministre de l'Environnement et du Changement climatique

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