Jean-Baptiste de La Brosse, Nehiro-iriniui aiamihe massinahigan [-], Québec, Brown et Gilmore, 1767. Collections patrimoniales de BAnQ. (Groupe CNW/Bibliothèque et Archives nationales du Québec)

Des livres anciens en langues autochtones inscrits au Registre de la mémoire du monde du Canada

La Commission canadienne pour l’UNESCO a dévoilé les toutes premières inscriptions au Registre de la mémoire du monde du Canada. Parmi les œuvres qui ont été retenues figurent en bonne place deux propositions de la BAnQ : Témoins de cultures fondatrices : des livres anciens en langues autochtones de 1556 à 1900, ainsi que la ville de Québec et ses environs en image de 1860 à 1965.

Honneur à deux ensembles documentaires de la BAnQ

Lors de la cérémonie tenue au Musée royal de Victoria, en Colombie-Britannique, la Commission canadienne de l’UNESCO (CCUNESCO) a souligné l’inscription de deux collections patrimoniales de Biobliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) au Registre de la mémoire du monde du Canada.

Ce registre répertorie notamment des œuvres et des documents exceptionnels qui ont une signification singulière pour le Canada.

Ces œuvrent doivent témoigner de la diversité du patrimoine documentaire national.

Quelques détenteurs de collections, à l’instar du Musée royal de la Colombie-Britannique, de Bibliothèque et Archives nationales du Canada, de l’Office national du film du Canada et de Bibliothèque et archives nationales du Québec ont vu leurs œuvres être présentées.

C’est à l’occasion de cette présentation que les deux œuvres de la BAnQ ont été inscrites au Registre de la mémoire du monde du Canada.

Construction du pont de Québec, 1916. BAnQ Québec, fonds J. E. Livernois. (Groupe CNW/Bibliothèque et Archives nationales du Québec)

Le Registre de la Mémoire du monde du Canada prolonge la mission de BAnQ qui consiste entre autres à rassembler, à traiter, à conserver et à mettre en valeur le patrimoine documentaire québécois au bénéfice des générations d’aujourd’hui et de demain. Nous sommes extrêmement fiers que ces deux propositions aient reçu un avis favorable de la part de la Commission, qui a reconnu la valeur patrimoniale exceptionnelle de ces documents et leur caractère unique et irremplaçable Geneviève Pichet, présidente-directrice générale de BAnQ par intérim.

Motivations de l’inscription des deux œuvres de la BAnQ

Les deux œuvres de la BAnQ ont été retenues en raison de leur caractère historique et humain.

En ce qui concerne l’œuvre Témoins de cultures fondatrices : des livres anciens de la langue autochtone (1556-1900), c’est l’expression vivante de la richesse incommensurable des cultures autochtones dans l’histoire profonde du Canada. C’est un ensemble de 1446 livres écrits en langues autochtones, qui sont riches en lexiques et en concepts originaux.

Ce sont la morphologie et la syntaxe des langues iroquoïennes (mohawk, huron-wendat ), algonkiennes et de l’Inuktitut qui sont mises en exergue.

La richesse de ces œuvres est aussi reliée au fait qu’ils constituent des documents historiques sur les relations entre les peuples des Premières Nations et les peuples européens qui se sont installés en Amérique du Nord.

Ces livres peuvent aussi servir de pont entre différentes générations.

L’objectif du programme Mémoire du monde, créé par l’UNESCO en 1992, est de faciliter la préservation du patrimoine documentaire et d’assurer l’accès à ce patrimoine. Le registre international et les registres nationaux visent à augmenter la sensibilisation au patrimoine documentaire en tant que « mémoire » de l’humanité. Le Comité consultatif canadien pour la Mémoire du monde examine les candidatures et fait des recommandations pour le Registre international et le Registre de la Mémoire du monde du Canada.  

En ce qui concerne l’œuvre La ville de Québec et ses environs, en images (1860-1965), les archives photographiques du Fonds J.E Livernois Ltée, il s’agit d’un regroupement d’images laissées par quatre générations de photographes de la famille Livernois.

C’est un saut dans le passé pour comprendre les réalités des années 1860-1965.

Les photographies du Studio Livernois, qui apparaît comme le tout premier studio à s’installer au Québec, permettent une incursion dans l’histoire de la province, son évolution au fil des ans, avec des lieux et sites historiques qui ont été transformés ou simplement détruits.

Ces photos qui se comptent en milliers sont aussi une source pour les nouvelles générations qui pourront apprécier la qualité esthétique des édifices du passé et l’esprit de créativité des architectes ayant contribué à leur construction.

Catégories : Arts et divertissements, Autochtones, Société
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