Les Canadiens sont soudés dans l’émoi, après l’attaque au camion-bélier qui a fauché la vie de 10 personnes et en a blessé 14 autres à Toronto. La classe politique, en un seul bloc, a condamné cette attaque et a souligné la nécessité de redoubler de vigilance pour assurer la sécurité de la population.
« Ne pas commencer à vivre dans la peur »
« Nous allons réfléchir, suite à cet événement, sur ce qu’on peut faire de plus, qu’est-ce qu’on doit continuer à faire pour assurer la protection des Canadiens et de nos communautés. Mais en même temps, nous ne devons pas commencer à vivre dans la peur.» – Sean Kilpatrick/CP
Le premier ministre Justin Trudeau appelle les Canadiens à ne pas sombrer dans la panique et la psychose en face de ce qu’il a qualifié « d’attaque insensée ».
Il faut au contraire rester en éveil et redoubler de prudence, surtout en ce moment où le pays se prépare à accueillir le sommet du G7.
Le premier ministre affirme être en connexion avec les autorités nationales pour assurer la sécurité des Canadiens, compte tenu du caractère imprévisible des attaques comme celui que vient de perpétrer le suspect de 25 ans, Alek Minassian, qui doit à présent faire face à 10 chefs d’accusation de meurtre au premier degré, et à 13 chefs de tentative de meurtre.
Justin Trudeau souligne l’importance de « laisser du temps » aux enquêteurs pour mener à terme leurs investigations, avant de se rendre dans la rue Yonge, où l’attaque a eu lieu.
En attendant, le Canada doit rester fidèle à ses valeurs et à ses idéaux.
Plusieurs dizaines de piétons ont été renversés par un camion-bélier. Photo : La Presse canadienne/Nathan Denette
Un peuple uni dans la douleur
La mobilisation des Canadiens a été sans faille pour venir en aide aux victimes de l’attaque. Les passants, les témoins et autres intervenants ont fait preuve de détermination et ont agi pour secourir les blessés.
Leurs efforts ont été salués à leur juste valeur par le premier ministre qui a transmis ses condoléances aux familles des disparus et offert ses pensées aux blessés.
Les principaux partis d’opposition ont également fait part de leur consternation. Dans un communiqué, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) invite les Canadiens à ne pas « céder à la haine et à la division ».
Andrew Sheer, le chef du Parti conservateur, réaffirme sa sympathie envers les familles des disparus, les blessés et les témoins de cette tragédie.
Comme Justin Trudeau, il réitère le fait que la sécurité des Canadiens doit figurer parmi les objectifs prioritaires de tout gouvernement, avant de recommander une poursuite « avec toute la vigueur de la loi » contre l’auteur de l’attaque.
Même élan de solidarité dans les provinces et territoires du pays. Les dirigeants ont prôné la tolérance et non la haine, la fraternité et non la division, l’entraide et la compassion en face de « l’horreur qui a frappé en plein milieu d’une ville moderne, libre et démocratique ».
Des centaines messages d’espoir ont été écrits en hommage aux victimes. Photo : The Canadian Press/Aaron Vincent Elkaim
Un mémorial a été créé dans les rues du centre-ville peu de temps après le drame. Celui à l’angle de la rue Yonge et de l’avenue Finch a permis à de nombreuses personnes de déposer des fleurs et d’écrire des messages de soutien et d’espoir aux familles touchées par cette attaque.
Une vaste enquête de la police de Toronto, de la GRC et de toutes les autres agences concernées est en cours pour tenter de déterminer les mobiles du suspect, a assuré le ministre de la Sécurité publique Ralph Goodale.
M. Goodale a souligné la bravoure du policier torontois Ken Lam, qui a procédé à l’arrestation du suspect. De plus, il a mentionné que, pour le moment, rien n’indique que cet Ontarien de Richmond Hill,a agi sous les ordres d’un quelconque groupe terroriste. Les motifs réels de cette attaque restent toujours à déterminer.
RCI avec Radio-Canada
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