Warwick Pike, homme d’affaires bien connu de Happy Valley-Goose Bay, au Labrador, a reçu une peine de six mois de prison et de deux ans de probation pour une agression sexuelle qui se serait produite en 1996.
L’homme de 78 ans a aussi inscrit été au registre des délinquants sexuels après le verdict de la juge Frances Knickle, au terme du procès. Il a été reconnu coupable de deux chefs d’accusation d’agression sexuelle et d’un chef d’intrusion sexuelle, contre une même plaignante, il y a plus de 20 ans. L’homme d’affaires a tout de suite été transféré en prison.
Le ministère public avait requis une peine de six à huit mois de prison contre l’accusé, alors que son avocat avait sollicité une assignation à domicile de quatre à six mois.
À l’issue du procès, l’homme d’affaires a été tout de suite escorté hors de la cour par des officiers et a reçu l’ordre de soumettre un échantillon de son ADN. Son nom figurera à vie dans le registre des délinquants sexuels.
La juge Knickle a estimé que l’assignation à résidence serait insuffisante dans ce cas, compte tenu du niveau de confiance élevé entre M. Pike et la victime au moment des faits.
« Il y a eu un abus de confiance préoccupant dans ce cas, ce qui représente un facteur aggravant », a soutenu Mme Knickle.
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La victime décrit des faits troublants
La présentation dans le détail des gestes de Pike par la victime a amené la juge Knickle à conclure que ce dernier avait fait preuve d’un « manque de jugement déconcertant », malgré le fait que les incidents pouvaient être considérés comme étant « mineurs ».
Compte tenu du fait que les deux étaient à bord d’un véhicule en mouvement, au moment de l’agression, la juge a relevé que le comportement de M. Pike aurait pu mettre plusieurs vies en danger.
Lors du procès à la Cour suprême de Terre-Neuve-et-Labrador, la plaignante a affirmé que Pike l’avait touchée à maintes reprises entre les jambes, sans son consentement, d’abord pendant qu’elle conduisait une motoneige, et plus tard lorsqu’elle apprenait à conduire son VUS.
Elle a aussi mentionné que son agresseur s’était excusé pour l’incident dans le VUS, en la suppliant de garder le silence sous prétexte que ses révélations ne pouvaient que blesser des personnes autour d’elle.
La juge, qui a reconnu que Pike n’avait pas de casier judiciaire ou de condamnation antérieure, a observé que ce dernier avait une bonne réputation.
Une réputation également appuyée par 30 lettres de soutien rédigées par des amis, parents et autres relations de l’accusé.
Ces appuis, ainsi que la réputation non entachée de Pike jusque-là, ne devraient pas occulter le fait que la victime avait été contrainte au silence pendant plus de deux décennies, a souligné la juge Knickle.
RCI d'après un reportage de Bailey White, CBC News
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