Des cadets des Forces armées canadiennes se seraient pris en photo en train de fouler au pied un document cher aux musulmans, le coran. Un geste d’avilissement qui a été vivement critiqué et sanctionné par leur hiérarchie.
Un geste maladroit d’étudiants pris dans un délire festif
Selon La Presse canadienne, qui a rapporté les faits, des étudiants du Collège militaire royal de Saint-Jean seraient les auteurs des actes décriés.
Les faits se seraient déroulés durant la fin de semaine de Pâques. Huit étudiants, tous en première année au Collège militaire, s’étaient alors retrouvés pour profiter du long congé, dans un chalet du Richelieu.
Coran bafoué au bacon et aux liquides corporels
Ils seraient visibles dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Le responsable du personnel militaire de cette école, le lieutenant-général Chuck Lamarre, a laissé entendre que plusieurs étudiants du collège auraient regardé cette vidéo sur les réseaux sociaux et rapporté les faits.
Les pages du document sacré auraient été ternies au bacon et au sperme de l’un des étudiants.
Le Collège militaire royal de Saint-Jean-sur-Richelieu (archives) Photo : Radio-Canada
Coupables d’avoir porté atteinte aux règles de l’armée?
Après l’ouverture d’une enquête du collège pour déterminer les causes et les circonstances d’un tel débordement, tout laisserait croire qu’il y a effectivement eu des gestes répréhensibles de la part des étudiants, selon les propos du lieutenant-général Lamarre.
En profanant ainsi un symbole religieux, ces étudiants ont clairement porté atteinte aux règlements de l’armée, a souligné M. Lamarre.
C’est ainsi que des sanctions n’ont pas tardé à tomber
L’un des suspects a été expulsé. Il lui est reproché d’avoir contribué ostensiblement à la profanation du coran et d’avoir filmé la scène.
Deux autres risquent également le renvoi, mais ils ont porté l’affaire en appel.
Leurs cinq autres camarades, qui n’ont été que de simples témoins du spectacle désolant, sont moins sévèrement punis.
Les cas en appel font l’objet d’analyse. En attendant, les responsables de l’école mettent en garde contre tout geste déplacé visant un symbole religieux, quel qu’il soit.
Ils rappellent la nécessité pour les éléments des Forces armées canadiennes d’observer scrupuleusement les règlements. Les cas de profanation du coran rapportés ailleurs dans le monde ont souvent créé des émeutes aux conséquences dramatiques.
RCI avec La Presse Canadienne et Radio-Canada
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