Des enfants autochtones du pensionnat de Saint-Marc-de-Figuery (archives) Photo : Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Peuples autochtones : « une histoire truffée de multiples tentatives d’assimilation »

En ce mois de l’histoire nationale des peuples autochtones, l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) souligne la contribution de ces peuples à l’édification du Canada, mais relève aussi les moments plus tragiques ayant ponctué leur existence.

La résilience dans l’adversité

Le chef de l’APNQL, Ghislain Picard, évoque le souvenir des épisodes douloureux qui ont entaché la vie des peuples autochtones. Ce sont des moments déchirants pour ces peuples qui sont restés unis dans l’adversité, et qui ont su faire preuve de résistance et de robustesse pour surmonter les péripéties d’une histoire humiliante et troublante d’amertume et d’affliction.

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L’histoire est truffée des nombreuses tentatives d’assimilation de nos familles, de nos enfants et de nos communautés qui, aujourd’hui, sont plus fortes que jamais, grâce à notre résilience hors du commun. Notre jeunesse fait notre force et notre fierté.Ghislain Picard, chef de l'APNQL.

Les communautés autochtones du nord de la Saskatchewan vivent une crise du logement qui favorise la propagation des infections bactériennes résistantes aux antibiotiques. Photo : Radio-Canada

Santé, éducation, eau potable, logement décent… Encore de nombreux défis à relever

Au fil du temps, les problèmes des peuples autochtones prennent d’autres couleurs.

Après l’ère de l’assimilation, si certaines de leurs conditions connaissent un réel frémissement et tendent à s’améliorer, ils doivent composer avec plusieurs types de difficultés, dont celui de l’accès équitable aux infrastructures de base.

L’eau potable fait toujours cruellement défaut dans certaines de leurs communautés, une situation qui a fait l’objet de débat aux Nations unies.

L’accès à un logement décent relève d’une véritable gageure dans certaines des communautés les plus éloignées, aggravé par l’absence d’électricité et de services d’hygiènes.

Les infrastructures en éducation et en santé sont toujours insuffisantes dans les communautés, malgré les multiples efforts des paliers gouvernementaux pour répondre à ce problème.

Avec des parents disposant de revenus le plus souvent moins importants que ceux du reste des Canadiens, les enfants autochtones demeurent en proie à la famine, à la délinquance, à la criminalité et autre insécurité, qui règnent dans les réserves.

Le taux d’emprisonnement des jeunes autochtones est parmi les plus élevés du pays.

Les Autochtones dénoncent encore de nos jours la spoliation de leurs terres par les compagnies pétrolières, au mépris de leurs droits ancestraux.

Autant de défis qui doivent être considérés, en ce mois soulignant la contribution de ces peuples à l’histoire du Canada.

Devant les défis qui demeurent présents au quotidien, notamment sur les plans de la santé, de l’économie, de nos droits ancestraux et issus de traités et du mieux-être global, nous faisons encore appel à cette capacité que nous avons de nous unir, dans la solidarité, avec tous les Canadiens et Canadiennes qui ont envie de connaître et de partager notre histoire, nos histoires […] Une véritable réconciliation avec les peuples autochtones commence d’abord par la reconnaissance de notre histoire. Ce mois est l’occasion de saisir la balle au bond pour abolir des préjugés et briser des mythes, notamment par la promotion de notre richesse culturelle et de notre histoire, par le biais de l’éducation. Ghislain Picard

RCI avec APNQL et Radio-Canada

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Catégories : Autochtones, Société
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