« Plein phare sur les porteurs du changement » est une nouvelle plateforme de l’Union des municipalités du Québec en ligne pour aider à la préservation de l’environnement. Le lancement de cette initiative est l’occasion d’appeler les citoyens, les acteurs de l’industrie et différents groupes sociaux à participer, par des propositions et des initiatives concrètes, à l’effort commun de lutte contre les changements climatiques.
ÉcoutezLes porteurs du changement : qui sont-ils?
Loin d’être un nouveau slogan creux dans la lutte contre les changements climatiques, « Plein phare sur les porteurs du changement » désigne des initiatives communes mises sur une même plateforme en ligne par ceux et celles qui déploient des efforts palpables pour contribuer à la lutte contre la dégradation de l’environnement, souligne Suzanne Roy, la mairesse de Sainte-Julie et présidente du Comité sur les changements climatiques de l’Union des municipalités du Québec.
Suzanne Roy, présidente ex-officio de l’UMQ. Crédit : UMQ
Il s’agit de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), des conseils régionaux de l’environnement, du Réseau environnement, du Fonds d’action québécois pour le développement durable, etc.
Ils apparaissent ainsi comme de véritables agents du changement à travers cette lutte qui se mène sur plusieurs fronts :
Réduction des gaz à effet de serre (GES) : la municipalité de Sainte Julie a mis en place une stratégie par l’instauration du transport collectif gratuit : cela a développé chez les jeunes le goût de prendre le transport en commun. Cela a aussi permis de diminuer le nombre d’automobilistes sur les routes. «Avec une réduction globale des émissions de GES de près de 9 %, le Québec est pratiquement à mi-chemin de son objectif […] Le secteur des transports, qui est responsable à lui seul de 41,7 % des émissions québécoises en 2015 (en hausse de 21,3 % depuis 1990), va demeurer un domaine d’intervention prioritaire, partout au Québec. »
Certaines municipalités font de la biométhanisation : c’est la transformation des déchets ultimes en biogaz.
D’autres ont fait de l’accroissement des surfaces forestières et de leur préservation un enjeu important.
Dans la grande région de Montréal, une initiative a été mise en place avec 82 municipalités pour bannir les sacs en plastique, ce qui porte de réels fruits. Bien plus, plusieurs de ces municipalités ont décidé de ne pas utiliser de bouteilles en plastique lors de grands événements.

Les sacs de plastique minces ont été bannis à Montréal depuis le 1er janvier 2018. Photo : La Presse canadienne/Ryan Remiorz
Un phare pour éclairer d’autres municipalités
Les initiatives partagées sur la plateforme en ligne doivent servir de catalyseur à l’échelle de la province ou même à l’échelle du Canada.
Phare répertorie déjà plus d’une trentaine d’initiatives locales mises en place dans toutes les régions du Québec. Les municipalités, MRC et organismes municipaux sont invités à partager dès aujourd’hui leurs bons coups en matière climatique et à enrichir la plateforme en complétant le formulaire disponible sur le site phareclimat.com.
Au lendemain d’un Sommet du G 7 qui a connu la contestation retentissante de groupes environnementalistes, entre autres, notamment en ce qui concerne la lutte contre les déchets plastiques qui polluent les océans et l’absence d’une stratégie nationale au Canada pour contrer cette pollution, la mairesse souligne l’importance pour les municipalités de menées des actions concertées pour plus d’efficacité, comme c’est le cas dans la grande région de Montréal en ce qui a trait à l’abandon des sacs en plastique.

Près de 8,8 millions de tonnes de plastique finissent chaque année dans les océans, selon une étude parue en février 2015.
Photo Crédit : iStock
En tant que groupes locaux et régionaux, les municipalités, qui ont été plus de 1000 à participer à la Conférence de Paris sur les changements climatiques (COP21), ont saisi l’importance d’agir en partenariat, grâce à des plans d’action concertés. Parmi leurs principaux centres d’intérêt, l’aménagement du territoire, et surtout la résilience, étant donné que ce sont les municipalités qui agissent en première ligne en cas de phénomènes extrêmes, a souligné la mairesse Suzanne Roy.
En plus des cinq organismes mentionnés plus haut, qui ont mis en commun leurs efforts pour lancer la référence en ligne concernant les changements climatiques, plusieurs secteurs du développement économique en font également partie, dont des acteurs de l’industrie qui sont profondément engagés dans le développement d’une économie verte.
La plateforme s’adresse aussi à différentes cibles : aux municipalités elles-mêmes, aux groupes environnementalistes, aux entreprises, à la population qui peut y partager les initiatives citoyennes susceptibles de contribuer durablement à la lutte contre les changements climatiques.
Phare est un outil de référence destiné à tous les professionnels, décideurs, élus ou dirigeants municipaux désirant mettre en place des initiatives en matière d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques dans les secteurs de la mobilité et du transport, de l’énergie, de la gestion des matières résiduelles et de l’aménagement du territoire.
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