Au Québec, le loyer moyen des places standards en résidence est de 1 729 $ par mois, pourtant le taux d'inoccupation est le plus élevé du Canada. avec moins de soins par jours.

Moins de soins par jour pour les aînés moins nombreux en résidence au Québec qu’ailleurs au pays

Le portrait annuel du marché des logements pour aînés dans l’ensemble du Canada révèle que les taux d’inoccupation des résidences sont en forte diminution en Ontario et en Colombie-Britannique, alors qu’au Québec, ce taux a augmenté. La Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) dresse un portrait sur la base des types de places qui sont offertes dans les résidences.

Le Rapport sur les résidences pour personnes âgées décrit et analyse le marché des résidences pour personnes âgées en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario, au Québec et au Canada atlantique. Quelques faits saillants pour les régions ayant les marchés les plus importants, c'est-à-dire le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique.
Les aînés québécois occupent de plus en plus les places les moins chères et reçoivent moins d’heures de soins par jour

Le classement effectué par la SCHL dévoile un fait frappant. Le marché se porte moins bien au Québec par rapport aux autres provinces, mais les aînés occupant les places standards sont de plus en plus nombreux en raison des prix abordables, soit 1729 $ le loyer moyen par mois. Ces places sont généralement réservées aux personnes autonomes, et les aînés qui y sont logés reçoivent moins d’une heure et demie de soins par jour.

Le taux d’inoccupation des places standards s’élevait à 6,9 % en 2018, alors qu’il était de 6,2 % en 2017.

Les tendances et l’état du marché ont beaucoup varié entre les provinces, en raison des différences dans l’offre récente et la popularité de ce type de logement. Ces disparités sont aussi observées à l’échelle de certaines régions. Par exemple, dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, les conditions du marché varient : le taux d’inoccupation allait de 2,7 % à Laval à 10,5 % au centre-ville.

Contrairement aux places standards, les places non standards sont un peu plus chères , 3180 $ le loyer moyen, et les aînés y revoient plus d’une heure et demie de soins par jour, avec une possibilité pour les personnes recevant des soins assidus de payer un supplément afin de recevoir plus d’heures de soins par jour. Il s’agit de personnes généralement atteintes d’alzheimer ou de démence, ou présentant une mobilité réduite.

L’augmentation du nombre d’aînés justifie le taux d’inoccupation des résidences en baisse tant en Ontario qu’en Colombie-Britannique. Photo : iStock

La hausse du taux d’inoccupation au Québec s’explique surtout par les changements survenus dans les RMR de Montréal et de Québec, où le taux a beaucoup augmenté. Cette année encore, il y a entre les régions de la province d’importantes différences dans l’état du marché, son orientation, l’offre et la popularité des logements pour aînés.Kevin Hughes, économiste régional, Québec, Société canadienne d'hypothèques et de logement
plus d'aînés en résidence et loyers plus élevés en Ontario et en Colombie-Britannique
Ontario : le taux d’inoccupation de l’ensemble des places dans les résidences pour aînés, qui s’élevait à 10,3 % l’an dernier, a touché cette année un creux sans précédent de 9,9 %. La capacité d’accueil a augmenté de 3500 places, son bond le plus important depuis 2001.

Le loyer moyen des places standards a augmenté de 2,6 % pour s’établir à 3618 $. Et 59 351 personnes âgées, soit 5,5 % des 75 ans et plus de la province, vivaient dans 721 résidences. Le loyer moyen des studios – type d’unité le plus recherché en Ontario – était de 3037 $. C’est dans la région du Grand Toronto que le loyer moyen des studios était le plus élevé, soit 3535 $. Ottawa arrivait au deuxième rang à 3306 $.

Colombie-Britannique :  le taux d’inoccupation global des places pour personnes autonomes dans les résidences pour aînés est passé de 4,5 % en 2017 à 3 % en 2018. Le nombre total de places a augmenté de 340 dans la province, une modeste hausse par rapport à l’an dernier.

La demande de logements pour aînés devrait continuer d’augmenter dans un avenir prévisible, étant donné le vieillissement de la population. Les hausses de prix cumulatives, observées de 2017 à 2018 dans une bonne partie de la province, favoriseront la capacité des aînés de se payer une place pour personnes autonomes ou avec soins assidus. L’augmentation de la demande et des coûts d’exploitation a fait monter de 3,3 % le prix mensuel des loyers des places pour personnes autonomes par rapport à 2017.

Source : Société canadienne d’hypothèque et de logement

Lire aussi :

Fermeture soudaine d'une résidence pour personnes âgées d'Asbestos

Détresse financière : des aînés loin d’une retraite dorée

Les élections au Québec pourraient redessiner l'échiquier politique

Élections Québec 2018 : le ciment est-il pris?
Catégories : Santé, Société
Mots-clés : , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.