Le ministre canadien du Commerce international, François-Philippe Champagne, a présenté jeudi une législation à la Chambre des communes dans le but de ratifier le pacte commercial du Pacific Rim, connu maintenant comme l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste.
Ottawa a été critiquée pour cet accord par des groupes, dont le Syndicat des métallos. Ce dernier l’a décrit comme étant « un autre accord commercial favorable aux entreprises qui fera disparaître des dizaines de milliers d’emplois au Canada, augmentera les inégalités et aggravera les défis environnementaux mondiaux ».
Pour sa part, le Conseil des Canadiens est profondément préoccupé par la tentative du gouvernement de faire passer ce projet au Parlement sans l’appui de la population.
De son côté, le gouvernement canadien dit être convaincu que cet accord ne sera que bon pour le pays. Voici une liste d’avantages stratégiques et économiques cités dans le site web officiel qui lui est dédié :
- Le PTPGP constitue un grand bloc commercial composé de 11 pays, représentant 495 millions de personnes et affichant un PIB combiné de 13 500 milliards de dollars.
- Le PTPGP définira de façon stratégique les modalités commerciales dans la région de l’Asie-Pacifique.
- Le PTPGP, ainsi que l’ALENA et les accords de libre-échange conclus avec l’Union européenne (AECG) et la Corée du Sud, fera du Canada le seul pays du G7 à bénéficier d’un accès aux marchés dans des conditions de libre-échange dans les Amériques, en Europe et dans la région de l’Asie-Pacifique.
- L’Accord produira des avantages économiques importants pour le Canada, y compris l’accès au Japon (la troisième économie mondiale) ainsi qu’à des marchés en forte croissance, comme la Malaisie et le Vietnam.
- Ces avantages continueront de croître au fur et à mesure que le PTPGP s’élargira et intégrera de nouveaux membres.
- On s’attend à ce que toutes les provinces et tous les territoires du Canada bénéficient du PTPGP.
Voyez aussi le plaidoyer du ministre Champagne en vidéo :
Ces arguments ne convainquent pas le Syndicat des métallos du Canada. Il affirme que le PTPGP était une mauvaise affaire lorsqu’il a été négocié par les conservateurs en 2015 et c’est une mauvaise affaire maintenant, malgré la pression du gouvernement libéral pour un changement cynique au nom officiel de l’accord. C’est du moins ce qu’a déclaré Ken Neumann, directeur national des Métallos, en référence à l’insistance du gouvernement Trudeau pour que le Partenariat transpacifique soit rebaptisé Accord de Partenariat transpacifique global et progressif .
Avec les informations de la Presse canadienne, le gouvernement du Canada, le Syndicat des Métallos et le Conseil des Canadiens.
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