Un enfant migrant joue devant le bâtiment dans le centre de détention des étrangers à Bela-Jezova, République tchèque. ©REUTERS/David W Cerny

La détention est préjudiciable à la santé et au bien-être des enfants, selon UNICEF Canada

Il faut concevoir des options à la détention des enfants migrants et réfugiés, dit UNICEF Canada dans un communiqué publié mardi. 

L’Agence onusienne pour la protection des enfants souligne dans son document que les effets négatifs de la détention sur les enfants ont été bien documentés. La détention, peut-on lire, « peut renforcer les traumatismes vécus antérieurement » puisqu’elle ne fait pas que séparer les familles, « elle expose les enfants à des comportements violents et humiliants et sape leur santé mentale et physique et leur développement ».

Pour UNICEF Canada, au lieu d’être détenus, les enfants non accompagnés devraient être orientés vers des soins familiaux ou communautaires dès le début. Les victimes de la traite peuvent avoir besoin de soins et d’une protection spéciale, comme le fait d’être hébergé dans un lieu non divulgué.

Des migrants survivants se reposent dans un centre de détention après le naufrage de leur bateau au large de la ville côtière de Zuwara, à l’ouest de Tripoli, le 27 août 2015. ©REUTERS/Hani Amara

Selon l’UNICEF, il est rare que des enfants soient détenus pour les protéger d’un danger imminent. Il s’agit souvent d’une question de commodité administrative ou d’un manque d’installations adéquates. Habituellement, les enfants sont détenus à leur arrivée, confirme l’agence de l’ONU, à des fins d’enregistrement et d’identification, ou avant d’être expulsés. Ils restent souvent en détention pendant de longues périodes. Dans aucun des deux cas, la détention n’est le bon endroit pour les enfants, qu’ils soient seuls ou avec des membres de leur famille.

Pour sa part, le Conseil canadien pour les réfugiés a voulu souligner la Journée mondiale des réfugiés du 20 juin en « célébrant les vies sauvées lorsque nous ouvrons nos portes et notre cœur aux réfugiés et à leur famille ».

« De nombreux Canadiens sont en vie aujourd’hui parce que leurs parents ou eux-mêmes se sont vus offrir un refuge; ils contribuent d’innombrables façons à rendre nos collectivités plus fortes. Le Canada est loin d’être parfait en matière de protection et d’accueil des réfugiés, mais il y a de quoi être fiers, a déclaré Claire Roque, la présidente. Nous devons nous inspirer de nos réussites afin qu’un plus grand nombre de réfugiés puissent se retrouver en sécurité et s’épanouir, et qu’un plus grand nombre de collectivités canadiennes puissent bénéficier de ce que les réfugiés ont à offrir. »Communiqué du Conseil canadien pour les réfugiés
Anderson, un migrant, attend un autobus pour se rendre à Atlanta après avoir été libéré d’un centre de détention, à McAllen, au Texas, le 9 mai 2017. ©REUTERS/Carlos Barria

Pour le Conseil canadien pour les réfugiés, le Canada s’est forgé une réputation de chef de file mondial en matière de protection des réfugiés. Parmi les forces de la réponse du Canada aux réfugiés, le Conseil souligne l’existence d’une politique visant à réduire au minimum la détention des enfants (bien que la détention des enfants demandeurs d’asile continue de se produire).

Selon le communiqué de cet organisme à but lucratif qui se porte à la défense des réfugiés, à la lumière de ce qui arrive actuellement aux États-Unis particulièrement en ce qui concerne les droits des réfugiés, ce pays ne peut pas être considéré comme un pays sûr pour les réfugiés. Le Canada, dit le communiqué, doit maintenant faire preuve de leadership et se retirer de l’Entente sur les tiers pays sûrs.

Cet accord stipule que tous les demandeurs d’asile doivent faire leur présenter leur demande dans le premier pays sûr où ils arrivent. Dans le cadre de cette entente signée entre le Canada et les États-Unis, les deux signataires sont considérés comme de pays sûrs.

Avec les informations d'UNICEF Canada et du Conseil canadien pour les réfugiés. 
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