La naissance par césarienne du premier enfant issu de la fécondation in vitro (FIV) le 25 juillet 1978 marque un véritable tournant dans la recherche scientifique sur la reproduction humaine.
Dès qu’elle a ouvert les yeux à l’hôpital d’Oldham au nord-ouest de l’Angleterre, Louise Brown est devenue une véritable vedette. À ce moment-là, les télévisions de la planète reprenaient les images du premier « bébé-éprouvette » du monde, dont l’embryon avait été transféré dans l’utérus maternel. Louise Brown est aujourd’hui la maman d’un petit garçon né en 2006 par voie naturelle.
Fruit d’un travail de 15 ans du biologiste Robert Edwards (récompensé du prestigieux prix Nobel de médecine) et du gynécologue Patrick Steptoe, le procédé scientifique est révolutionnaire. À ce titre, il permet aux femmes peu fertiles ou stériles qui peuvent féconder, mais incapables de procréer, d’espérer à leur tour donner naissance à des enfants.
Malgré les controverses qui surgissent au début de cette avancée médicale, plus de 350 000 enfants sont désormais conçus chaque année par FIV, ce qui représente 0,3 % des 130 millions de bébés qui naissent sur Terre. En 40 ans, les techniques ont considérablement évolué, allant de la fécondation in vitro à la procréation médicalement assistée (PMA) en passant par l’insémination artificielle.
L’expression latine « in vitro » signifie « dans le verre ». La fécondation dite in vitro se fait donc en dehors de l’organisme, soit en laboratoire. Son contraire, l’expression « in vivo » veut dire « dans le monde vivant », c’est-à-dire dans l’organisme.
Selon les médias de l’époque, pour la couverture de la naissance de leur enfant, les parents de Louise Brown auraient vendu les droits exclusifs à un journal britannique pour une somme de plus de 600 000 $.
Les parents du premier bébé-éprouvette québécois, eux, ont choisi de garder l’anonymat. C’est du moins ce qu’annonçait Jacques Rioux lors d’une conférence de presse au lendemain de la naissance du petit garçon, prénommé Benjamin Pierre.
Imaginée pour venir en aide aux hommes stériles, l’insémination artificielle avec le sperme du conjoint (IAC) a été réalisée pour la première fois en 1791. L’insémination avec donneur (IAD) voit le jour en 1884. Dans les deux cas, l’opération se fait alors avec du sperme frais. C’est en 1954, aux États-Unis, qu’on obtient une première grossesse réussie à la suite d’une IAD avec du sperme congelé. Le perfectionnement de cette technique permet la mise sur pied de banques de sperme dès le début des années 1960.
La technique de l’insémination artificielle consiste à favoriser la fécondation d’un ovule en déposant le sperme dans le col de l’utérus. Selon les données recueillies par la Commission Baird en 1993, il naît au Canada, grâce à ce type d’intervention, de 5 à 10 fois plus d’enfants qu’avec la fécondation in vitro.
(Sources : Archives de Radio-Canada)
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