Photo : Istock

L’étalement urbain gagne beaucoup de terrain au pays

Les banlieues des grandes villes canadiennes grossissent et certaines autour d’Ottawa et de Montréal connaissent une très forte croissance qui finit par coûter cher aux citoyens. La facture collective est élevée, souligne cette semaine l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Québec et le Conseil canadien d’urbanisme.

Inquiète de voir des projets immobiliers se répandre sur des terres cultivables, l’UPA veut faire de l’étalement urbain un véritable enjeu durant la campagne électorale québécoise qui s’amorce officiellement jeudi. Elle demande aux différents partis politiques de promettre un resserrement de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles pour qu’on accorde plus de pouvoirs à la Commission du territoire agricole (CPTAQ) afin qu’on puisse mieux protéger les terres autour des grands centres urbains, dont Montréal. 

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, vient de demander pour sa part aux gouvernements du Québec et du Canada d’agir plus fermement pour contrer l’étalement.

Le Conseil canadien d’urbanisme a publié, lundi, les résultats d’une enquête sur l’étalement urbain autour des plus grandes villes du pays. Oon apprend que la croissance démographique dans les banlieues s’accentue et que ces zones très peu densifiées menacent de plus en plus rapidement les terres agricoles. 

Les coûts de l’étalement urbain sont nombreux. Ils vont de la perte de terres agricoles et de milieux naturels à la construction de nouvelles infrastructures routières pour un nombre limité d’usagers.

Il existerait à Montréal dans le quartier Rosemont une solution, un exemple à suivre.

Photo : La Rive-Nord de Montréal vue depuis les airs - Radio-Canada/Vincent Champagne

Un exemple de développement plus durable à Montréal

Un aménagement urbain plus sensible aux méfaits de l’étalement consisterait, selon plusieurs urbanistes, à créer dans des quartiers déjà existants des espaces de vie dans lesquels tous les services sont accessibles à pied. Il faut donc que l’ensemble résidentiel s’accompagne d’un développement commercial et de services publics, sans que les déplacements en auto soient nécessaires, été comme hiver.

À Montréal, deuxième ville en importance au pays, le quartier 54, autour de la station de métro Rosemont, est un bon exemple de développement axé sur le transport en commun. Depuis quelques années, dans un rayon qui ne dépasse pas 400 ou 500 mètres autour de la station de métro, se construisent des immeubles à condos, mais aussi un vrai milieu de vie, presque l’équivalent d’un petit village densifié à l’intérieur de la ville.

Toronto, métropole du Canada, a développé pour sa part de nombreux quartiers de ce genre le long de la ligne de métro Yonge, et Vancouver, troisième ville du pays, a fait de même avec un projet baptisé Burnaby Centre. Mais des villes comme Calgary et Edmonton dans l’ouest du pays adopteraient un laissez-faire particulièrement dommageable.

Étalement urbain dans la région de Gatineau au Québec, près de la capitale canadienne. Photo : Google

RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Nicholas Vignault, Isabelle Craig, et Geneviève Murchison de Radio-Canada

En complément

Les terres agricoles et l’étalement urbain: Attention, danger! – RCI 

Montréal pourrait dilapider 2000 hectares de terres cultivables – Radio-Canada 

La densification urbaine et son effet sur les budgets municipaux – Radio-Canada 

Catégories : Économie, Environnement et vie animale, Société
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