Les habitants des provinces du Nouveau-Brunswick et du Québec qui s’apprêtent à aller voter pour choisir leurs députés provinciaux les 24 septembre et 1er octobre prochains peuvent le faire pour une raison évidente : ils ont la citoyenneté canadienne.
Ce privilège citoyen peut s’acquérir au bout de quelques années de présence avec un statut de résident permanent sur le sol canadien et selon certaines conditions.
Si au niveau provincial ou fédéral, cette condition ne souffre d’aucune contestation, il en est autrement au niveau municipal, où des voix s’élèvent pour demander d’ouvrir le droit de vote aux résidents permanents. Ces derniers jouissent des mêmes droits que les citoyens canadiens sauf celui de voter ou d’accéder à certaines fonctions soumises à des habilitations de sécurité.
Et comme ils paient leurs impôts, ils devraient pouvoir voter comme les autres citoyens. Cette revendication se base sur le principe du « pas de taxation sans représentation ».
Elle a été portée en début de semaine à l’attention du Conseil municipal de Montréal par son Conseil interculturel (CIM), l’instance consultative indépendante qui conseille la Ville sur toutes questions relevant des relations interculturelles et de la diversité.

Un résident permanent peut devenir citoyen canadien après quelques années et acquérir le droit de vote. Photo : CBC
Le CIM estime dans un avis intitulé Vers une citoyenneté urbaine favorisant la pleine participation de toutes et de tous qu’il est « crucial de mettre en lumière […] les limites et les tensions en matière de participation citoyenne des personnes issues de la diversité en considérant principalement les enjeux associés à la participation politique » pour ouvrir une réflexion sur l’extension du droit de vote aux élections municipales aux résidents non citoyens.
D’ailleurs, l’une des promesses électorales de l’actuelle administration municipale de Montréal concernait ce volet. « À l’instar de plusieurs villes du monde, étudier la possibilité d’élargir le statut d’électeur admissible à voter lors d’élections municipales à Montréal à toute personne résidant sur le territoire de Montréal depuis au moins 12 mois », pouvait-on lire dans la plateforme électorale de la mairesse Valérie Plante.
Et Montréal n’est pas la seule ville canadienne où a été soulevé cet enjeu.
À Winnipeg, la capitale du Manitoba où des élections municipales sont prévues le 24 octobre prochain, l’organisme Immigration Partnership Winnipeg (IPW) qui encourage les nouveaux Canadiens à voter a pour objectif d’amener « les législateurs à donner le droit de vote aux élections municipales à ceux qui possèdent la résidence permanente depuis au moins un an ».
Avec Radio Canada
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