salle de classe

L’éducation à la sexualité se heurte à la barrière de la formation des pédagogues et intervenants de première ligne, à l’absence de collaboration avec différents acteurs, à l’absence de moyens financiers.
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Argent, formation et collaboration : ingrédients de la réussite de l’éducation sexuelle dans les écoles du Québec?

Alors que la plupart des élèves de la province ont retrouvé le chemin de l’école après les vacances estivales, une pétition est lancée pour faire du retour de l’éducation sexuelle dans les écoles un succès.

Une initiative de l’organisme « À deux mains »

La pétition « L’éducation à la sexualité, ça va pas se faire par magie» a été lancée le jour de la rentrée scolaire, le 27 août. Pour l’organisme qui porte le projet intitulé « Sens », il est question de mettre en place les conditions qui permettront de mieux accompagner les jeunes dans leur apprentissage de la sexualité et des enjeux qui l’entourent.

Charlie Morin, l’un des promoteurs du projet, soutient que dans un contexte où un bon nombre de jeunes ignorent les principes de base de la sexualité, le retour de l’éducation à la sexualité dans les écoles de la province est une initiative louable. Mais les décideurs ont tout intérêt à créer les conditions de son succès.

Pour son projet « Sens », l’organisme a d’ores et déjà recueilli plus de 2000 signatures, aussi bien de particuliers, de groupes communautaires, de syndicats que d’associations.

Écoutez

Le projet Sens de l’organisme À deux mains a donné 57 ateliers à 929 jeunes en 2017. Le coordonnateur Charlie Morin (au centre) travaille avec une coalition d’organismes pour une meilleure application de la réforme de l’éducation sexuelle du gouvernement du Québec dans la province. (Groupe CNW/À deux mains)

Dès cette rentrée scolaire 2018-2019

Au total, environ 1 million de jeunes auront accès à de l’information modulée selon leur âge, sur la sexualité, l’anatomie, l’image corporelle, les rôles sociaux, les agressions sexuelles, la vie affective et amoureuse, les relations sexuelles, les stéréotypes, les maladies transmises sexuellement, etc. Aucun jeune n’en sera exempté.

La vague récente de dénonciations massives d’agressions sexuelles, un phénomène très médiatisé, a contribué à accentuer la pression sur Québec pour agir afin de prévenir les agressions en misant d’abord sur l’éducation.

L’argent et la formation font cruellement défaut

L’organisme estime que l’éducation sexuelle ne se fera pas par magie, car depuis la disparition de la formation professionnelle et sociale qui avait un volet d’éducation aux relations interpersonnelles et à la sexualité, le communautaire qui assure depuis le relais est débordé. La sollicitation des écoles est tout aussi importante. C’est pourquoi le ministère devrait agir urgemment.

  • Allouer des moyens financiers suffisants et réalistes: budgets spécifiques alloués aux écoles, financement des organismes communautaires, formation pour tous les enseignants et intervenants.
  • Collaboration avec tous les acteurs de l’éducation à la sexualité (jeunes, organismes communautaires, enseignants, sexologues, professionnels), pour la mise en œuvre, le développement, l’évaluation et le processus d’amélioration continue du cursus des « apprentissages en éducation à la sexualité ».

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Catégories : Santé, Société
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