Aide internationale

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Photo Credit: cbc

Le retour du Canada sur la scène internationale doit se traduire par plus de fonds pour l’aide internationale. – OCDE

Le Canada devrait investir davantage en aide étrangère pour marquer son retour tant annoncé sur la scène internationale, estime l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) dans un rapport qui vient de paraître.

RCI avec La Presse Canadienne et Radio-Canada

L’aide internationale en question

L’OCD a rendu public son rapport qui fait partie de son examen quinquennal rotatif sur les pays membres.

Ses conclusions sont peu reluisantes pour le Canada, notamment en ce qui a trait aux manifestations concrètes de son « retour sur la scène internationale » (concept très cher au premier ministre Trudeau.)

Selon l’OCDE, ce retour ne se traduirait pas toujours par une aide financière internationale substantielle, à la hauteur des attentes, par rapport aux besoins.

Cela peut paraître surprenant à plusieurs égards, compte tenu de l’élan de générosité du Canada et de son peuple maintes fois démontré, à différentes occasions,  à l’échelle du monde.

C’est à croire que le pays ferait moins que ce qu’il annonce, en ce qui concerne ses efforts pour venir en aide dans les endroits où le besoin se fait ressentir.

Dans les chiffres, les dépenses en aide internationale du Canada critiquées par l’OCDE sont en diminuétion en 2017 :

Elles sont passées de 0,31 pour cent du revenu national brut en 2012 à 0,26 pour cent. L’objectif  fixé par l’ONU était de 0,7 pour cent. La moyenne pour les pays membres du Comité d’aide au développement (CAD) était de 0,32 pour cent. Le gouvernement Trudeau a annoncé une aide étrangère de 2 milliards $ sur cinq ans, ce que l’OCDE juge insufisant.

Justin Trudeau a réalisé son premier discours à l'Assemblée générale des Nations Unies à New York. Le premier ministre canadien s'est présenté comme un joueur constructif sur la scène internationale, précisant que le Canada était là pour aider. L'ancien ambassadeur canadien, Ferry De Kerckhove, commente la teneur de son discours.

Objectif de 07 % : trop couteux pour le Canada?

Les annonces du Canada, en ce qui a trait notamment au droit des femmes et de la jeunes fille et à l’atteinte des objectifs de développement durable concernant l’éradication de la pauvreté, de la faim, du déséquilibre entre les sexes et des inégalités, est toutefois salué à sa juste valeur par l’organisme basé à paris. Mais, le souhait serait de voir le pays respecter l’objectif de 0,7 % en ce qui concerne ses dépenses d’aide étrangère.

C’est certes un objectif noble, mais que le gouvernement Trudeau ne peut atteindre pour le moment, selon les propres déclarations du premier ministre du Canada et de sa ministre du Développement international reprises par l’OCDE, « atteindre cet objectif serait tout simplement trop couteux ».

L’OCDE précise que la référence de 0,7 % est vieille de près de 60 ans. Elle avait été établie par une commission internationale dirigée par l’un des anciens premiers ministres du Canada, Lester Pearson.

Selon Charlotte Petri Gornitzka, présidente du Comité d’aide au développement (CAD), l’aide du Canada a fortement diminué, et il « importe que soit maintenant définie une trajectoire d’accroissement du volume de son aide, afin de donner encore plus de poids aux efforts de sensibilisation qu’il déploie au niveau mondial».

Budget de l’aide internationale par rapport au PNB

  • cible de l’ONU : 0,7 %
  • dernière année Harper: 0,31 %
  • première année Trudeau: 0,28 %
  • deuxième année Trudeau: 0,26 %
Ottawa lance aujourd'hui sa nouvelle politique d'aide internationale féministe pour promouvoir le respect des femmes et contribuer à leur bien-être dans les pays où le Canada déploie ses mesures d'aide internationale.

Quel impact sur la quête d’un siège temporaire au conseil de sécurité des Nations Unies pour le Canada ?

Déjà l’année dernière, le rapport de l’OCDE avait souligné cette diminution du montant de l’aide internationale du Canada, par rapport aux autres pays membres.

Le constat est le même cette année, ce qui pourrait faire craindre une incidence négative sur la demande du Canada d’occuper un siège temporaire, pour une durée de deux ans, au Conseil de sécurité des Nations Unies.

L’Assemblée générale de l’ONU est annoncée pour la fin de ce mois de septembre. La participation du Canada se prépare activement.

Ce sera l’occasion pour Justin Trudeau et sa ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, de présenter tous les arguments susceptibles de peser en faveur du pays, à l’instar du partenariat public-privé pour augmenter l’aide étrangère du pays, des multiples efforts du Canada pour améliorer la condition des femmes, ainsi que la scolarisation des jeunes filles dans les endroits les plus pauvres de la planète.

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Catégories : International, Politique
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