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Peut-on être à la fois mannequin à Victoria’s Secret et informaticienne ?

Le mannequin Lyndsey Scott qui a défilé pour des marques comme Victoria’s secret et Prada a ajouté à sa bio sur Instagram le titre « informaticienne qui peut écrire des programmes informatiques et des applications mobiles ». Une mise à jour qui a suscité des commentaires critiques et virulents des internautes mettant en doute sa capacité de programmer. Le top model a répliqué fermement à ce qu’elle a qualifié d’une autre forme de misogynie et de sexisme.

Lyndsey Scott a publié sur Instagram une photo d’elle défilant pour la marque de lingerie Victoria’s Secret, sur laquelle elle a écrit : « Cette mannequin de Victoria’s Secret code désormais en Phyton, C++, Java, MPS et Objective-C ».

Plusieurs mobinautes ont laissé des commentaires mettant en doute ses affirmations, désobligeants, voire déplacés : « Ah! Vraiment?! », « écrire Hello Word (la phrase générique généralement codée par les débutants en programmation) ne fait pas de toi une programmeuse/un programmeur! ». « Quel gâchis », se désole un autre internaute.

Source: guff.com

Exaspérée par ces commentaires déplacés, le top model a rétorqué à ses détracteurs en énumérant ses expériences professionnelles, dont notamment en tant qu’ingénieur en informatique pour l’entreprise Rally Bound (site de collecte de fonds en pleine croissance). Elle détient également un bac en sciences informatiques de l’Université du Massachusetts (Amherst). « Les programmeurs peuvent être de tout sexe, genre, couleur, forme… et pensent à deux fois avant de douter des femmes qu’ils rencontrent dans le milieu de la technologie. »

Lydsey s’insurge contre toutes formes de misogynie et de sexisme présentes dans les milieux de travail en technologies de l’information.

Ces stéréotypes véhiculés par certains professionnels en TI et amplifiés par les réseaux sociaux qui confinent les femmes à des rôles ou métiers bien déterminés – autres que ceux qui nécessitent une maîtrise d’une science exacte ou d’une technologie – n’encouragent pas les femmes à s’engager dans une carrière en informatique. Les femmes diplômées en sciences informatiques des universités canadiennes reste nettement sous représentées, selon Statistique Canada, voire en baisse. Le même constat à l’échelle mondiale : .le pourcentage des femmes travaillant dans les domaines des TIC ne dépasse pas 24 %. Un taux également en déclin.

Des associations professionnelles comme l’Association for Computing Machine ont mis en place un programme pour combattre le sexisme, le harcèlement sexuel et la discrimination contre les femmes oeuvrant dans l’informatique des machines. Une initiative lancée après des plaintes de harcèlement sexuel et de discrimination déposées par des femmes programmeuses contre notamment Uber et Google.

Zoubeir Jazi

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Catégories : Internet, sciences et technologies
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