lmanda Walker-Marchand, fondatrice et présidente générale de la Fédération des femmes canadiennes-françaises (FFCF) de 1914 à 1946. Crédit Fédération des femmes canadiennes-françaises (FFCF)

Almanda Walker-Marchand : une féministe aux élans patriotiques célébrée sur une plaque historique en Ontario

La Fiducie du patrimoine ontarien, en partenariat avec l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC), a dévoilé une plaque provinciale commémorant Almanda Walker-Marchand et la Fédération des femmes canadiennes-françaises (FFCF) pour leurs importantes contributions à la collectivité francophone de l’Ontario.

RCI avec la Fiducie du patrimoine ontarien, l'Alliance des femmes de la francophonie canadienne, l'Université d'Ottawa et le Fonds Fédération nationale des femmes canadiennes-françaises et You Tube

Almanda Walker-Marchand : une oeuvre pour les femmes, pour les plus démunis, pour les minorités et pour le Canada

Elle est de ces femmes dont le Canada se souviendra pendant longtemps pour son apport multiple à la société et à l’histoire.

 Au début de la guerre de 1914, elle est âgée de 46 ans lorsqu’elle répond, depuis Ottawa où elle s’est mariée à 20 ans avec l’ingénieur électricien Paul-Eugène Marchand, à l’appel du gouvernement canadien lancé à la population. C’est un cri du cœur dans lequel le gouvernement invite les Canadiens à contribuer à l’effort de guerre pour soutenir les soldats partis se battre aux côtés des alliés en Europe.

Le 16 août 1914, la réponse d’Almanda Walker-Marchand se concrétise avec le premier rassemblement des femmes canadiennes-françaises, structure qu’elle a créée dans le but d’appuyer les actions de la Croix-Rouge internationale. L’organisme décide d’envoyer des biens de première nécessité aux soldats en guerre.

Entourée des femmes parmi les plus influentes et les plus aisées du pays, dont des épouses d’hommes d’affaires et de politiciens, celle qui est née au Québec d’un père britannique et d’une mère canadienne-française structure sa chaîne de solidarité.

Les réunions qu’elle organise dans des églises ou à son domicile lui permettent de lancer des campagnes de financement pour la Croix-Rouge. Grâce à la mobilisation des bénévoles et des membres de son mouvement, qui deviendra par la suite la Fédération des femmes de la francophonie canadienne, des foulards, écharpes, bas, gilets et autres vêtements d’utilité sont tricotés et envoyés aux soldats canadiens. Ces derniers font face au froid intense lors de différentes batailles durant la Première Guerre mondiale.

 

À PROPOS DU PREMIER MOUVEMENT SOCIAL DES FEMMES FRANCOPHONES CANADIENNES EN MILIEU MINORITAIRE
La FFCF souligne en 2014 le 100e anniversaire du premier mouvement social des femmes francophones du Canada.

Son implication a permis de rallier les communautés tout en influençant des milliers d’autres femmes au pays.

L’Alliance célèbre ce centenaire tout en rendant hommage aux femmes francophones qui ont su apporter une contribution sociale exceptionnelle depuis 1914.

Une plaque provinciale en son honneur : une marque de reconnaissance qui perpétue un nom

Voici le texte de la plaque :

Almanda Walker-Marchand et la Fédération des femmes canadiennes-françaises
Almanda Walker-Marchand était la fondatrice et présidente de la Fédération des femmes canadiennes-françaises (FFCF). Née à Québec en 1868, elle déménagea avec sa famille tout d’abord à Montréal, puis à Ottawa. Sa dernière maison donnait sur ce parc. En 1914, quelques jours après la déclaration de la Première Guerre mondiale, Walker-Marchand encouragea un groupe de plus de 400 Franco-Canadiennes à former une organisation se consacrant à aider les soldats canadiens-français et leur famille pendant et après la guerre. De 1918 à 1945, elles contribuèrent à soulager la pauvreté, à faire avancer la santé et l’éducation et à promouvoir la culture francophone. Durant les 32 années où Walker-Marchand en assura la présidence, la FFCF s’est étendue au-delà d’Ottawa pour former de nombreuses sections régionales dans les communautés francophones partout au Canada. En 1943, Walker-Marchand a été nommée officière de l’Ordre de l’Empire britannique. Elle s’est éteinte en 1949, mais le groupe a continué pour se faire le champion des droits politiques, sociaux et économiques des femmes francophones d’un océan à l’autre. Il a célébré son 100e anniversaire en 2014, et s’appelle aujourd’hui l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne.
Parmi leurs nombreuses réalisations, Almanda Walker-Marchand et la Fédération nationale des femmes canadiennes-françaises ont joué un rôle remarquable dans l’édification de la collectivité francophone de l’Ontario. Elles ont aidé à préserver la culture francophone, contribué au bien-être de la province en période de difficulté et revendiqué en faveur des droits des femmes. Cette année, alors que la Fiducie explore la thématique de 100 ans de suffrage et de droits des femmes, nous sommes ravis de reconnaître cette extraordinaire femme et la Fédération en leur décernant une plaque provinciale. Harvey McCue, président, Fiducie du patrimoine ontarien
Catégories : Politique, Société
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