En cette semaine de prévention de la criminalité, la sécurité publique du Québec a émis plusieurs directives afin de sensibiliser le public sur l’importance de protéger les jeunes en évitant le partage et la possession de leurs photos intimes.
RCI avec des informations de la sécurité publique du Québec, du ministère de la Justice et de la Centrale canadienne de signalement de cas d’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet
La pornographie juvénile : un phénomène qui prend de l’ampleur
Cette année, la semaine de prévention de la criminalité, du 4 au 10 novembre, a pour thème Des actions locales pour prévenir la criminalité.
La sécurité publique du Québec souligne la nécessité de mettre les jeunes à l’abri du sextage, un phénomène qui prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux.
« L’autoexploitation juvénile, aussi appelée sextage ou partage non consensuel d’images intimes, se définit comme le fait pour un autre jeune, de créer et de transmettre ou de partager avec d’autres jeunes, par l’entremise d’Internet ou d’appareils électroniques, des photos ou des vidéos à caractère sexuel. L’autoexploitation juvénile se fait au moyen d’un téléphone cellulaire, d’une application de messagerie vidéo, d’un réseau social, etc. »
À moins de 18 ans, il est totalement prohibé d’échanger des images intimes d’un jeune. En le faisant, les personnes, jeunes ou adultes contreviennent à plusieurs lois provinciales et nationales sur la pornographie juvénile.
- production de pornographie juvénile;
- impression de pornographie juvénile;
- publication de pornographie juvénile.
- distribution de pornographie juvénile;
- rendre accessible la pornographie juvénile;
- vendre, importer ou exporter de la pornographie juvénile;
- posséder de la pornographie juvénile;
- accéder à la pornographie juvénile;
- en faire la publicité.
Tout fournisseur d’accès Internet est appelé à signaler des cas à la police, surtout s’il a des motifs raisonnables de croire que ses services ont été utilisés pour perpétrer des actes condamnés par la loi. Les contrevenants risquent de 1 à 14 ans de prison avec des amendes salées.
Mettre l’accent sur la prévention
La Centrale canadienne de signalement de cas d’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet note aussi une hausse de 40 % des signalements concernant des jeunes ciblés par des tactiques de sextorsion en 2018 au pays.
La Centrale appelle les jeunes eux-mêmes à faire partie de la solution, en évitant de publier des contenus à caractère sexuel d’eux-mêmes.
Ils doivent faire attention à certaines applications qui leur semblent à première vue populaires et leur offrent de faux sentiments de sécurité en leur donnant l’impression d’effacer systématiquement leurs publications au bout de quelques secondes.
Certains sites commerciaux peuvent garder des publications de leurs membres qui deviennent difficilement effaçables, laissant des traces indélébiles sur Internet, avec toutes sortes de conséquences psychologiques et juridiques pour les jeunes.
C’est ainsi qu’ils doivent toujours se rappeler que la confidentialité et l’anonymat sont quasi inexistants sur Internet, les traces finissent toujours par remonter en surface, ce qui peut être fortement dommageable pour eux et leur entourage.
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