L’ex-diplomate canadien Michael Kovrig a été arrêté en Chine. L’International Crisis Group, une organisation de prévention des conflits pour laquelle il travaille depuis un peu plus d’un an, a confirmé cette arrestation et demande sa libération immédiate.
RCI avec l'AFP et Radio-Canada
Pékin rend-elle la pareille à Ottawa?
L’arrestation de l’ex-diplomate canadien intervient dans un contexte de quasi-tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine.
À la demande de Washington, une dirigeante de l’entreprise de télécommunications chinoise Huawei a été arrêtée et est détenue depuis une dizaine de jours au Canada.
Soupçonnée par les autorités américaines d’avoir violé les sanctions imposées à l’Iran, Meng Wanzhou, la directrice financière de cette compagnie, a été appréhendée le 1er décembre à l’aéroport de Vancouver.
Cette arrestation a provoqué la colère de Pékin qui a promis de ne pas « rester les bras croisés » en face de ce que le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a qualifié de « maltraitance » à l’endroit de ses citoyens à l’étranger.
« Nous faisons tout notre possible pour obtenir davantage d’informations sur le sort de Michael Kovrig et aboutir à sa libération rapide en toute sécurité », a déclaré un porte-parole de l’International Crisis Group dans un communiqué.
Il est expert de l’Asie du Nord-est.
Par le passé, il a travaillé comme diplomate à Pékin, en tant que vice-consul de l’ambassade canadienne, en 2014 notamment.
Il a été ensuite brièvement consul général du Canada, à Hong Kong, et aux Nations unies, à New York.
Il a œuvré en coulisse à la préparation du dernier voyage en Chine de Justin Trudeau.
Il travaille à temps plein depuis février 2017 pour l’International Crisis Group.
Pour l’instant, il n’y a pas de confirmation officielle de l’arrestation de l’ex-diplomate par la Chine ni par le Canada.
Par ailleurs, il n’existe aucune preuve de lien possible entre les deux arrestations. Mais, à en croire les experts, l’arrestation de l’ex-diplomate canadien serait une mesure de représailles contre le Canada qui a accepté de se plier à la demande de son partenaire américain.
Les États-Unis ont présenté au Canada une demande d’extradition de Mme Meng. Cette dernière offre la somme 15 millions de dollars pour négocier sa remise en liberté provisoire, mais elle est toujours en attente d’une réponse du juge qui analyse aussi bien la demande d’extradition américaine que celle de la directrice financière de Huawei.
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