Quand il faut parler de politique en ligne, les Canadiens se tiennent sur leur réserve. Crédit: Istock.

Comprendre pourquoi les Canadiens évitent de parler de politique en ligne

Un sondage réalisé par l’Université Ryerson, en Ontario, au mois de décembre, montre que les Canadiens sont plutôt réservés quand il faut parler de politique sur les réseaux sociaux.

La peur de contrarier

En cette ère des réseaux sociaux, de plus en plus de personnes sont actives en ligne et échangent sur toutes sortes de sujets d’intérêt commun.

Les Canadiens parleraient de tout, mais rarement de politique. La raison principale est d’éviter de froisser quelqu’un, selon les résultats de l’enquête menée par l’Université Ryerson qui a publié le rapport en partenariat avec des chercheurs de l’Université d’Ottawa, à l’approche des fêtes de fin d’année.

La majorité, soit 58 % des adultes canadiens qui sont actifs en ligne, choisit de ne pas publier de contenu à teneur politique sur les réseaux sociaux.

« Ces constats viennent valider la réputation qu’ont les Canadiens et Canadiennes d’être gentils et polis, même en ligne », affirme Anatoliy Gruzd, directeur de la recherche au laboratoire de réseaux sociaux de l’Université Ryerson et coauteur du rapport.

Les réseaux sociaux semblent avoir joué un rôle qui ont laissé croire qu’une victoire de Donald Trump était impossible.

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Engouement plus marqué des jeunes pour la politique

L’enquête démontre que les jeunes Canadiens sont plus nombreux que les plus vieux à se prononcer ouvertement sur les questions politiques sur les réseaux sociaux.

56 % des internautes canadiens de 18 à 24 ans partagent leur opinion politique, comparativement à 43 % pour l’ensemble des participants à l’étude.

« Les jeunes Canadiennes et Canadiens sont plus politiquement actifs sur les médias sociaux et utilisent ces derniers de manière plus intentionnellement politique que les Canadiens plus âgés, soutient Élizabeth Dubois, professeure adjointe à l’Université d’Ottawa et auteure principale de l’étude. On ne peut pas encore déterminer, toutefois, si cette activité se traduira par un plus haut taux de participation aux prochaines élections canadiennes pour ce groupe démographique. »

Ce sondage s’est déroulé à un an des prochaines élections fédérales. Il s’inscrit en droite ligne avec les études menées par le laboratoire de l’Université Ryerson en ce qui a trait aux changements générés par les réseaux sociaux dans la façon dont les gens communiquent, partagent l’information, etc.

L’étude analyse également l’impact des différentes interactions en ligne sur la société canadienne.

RCI avec des informations de l'Université d'Ottawa

À écouter :
Faut-il abandonner les réseaux sociaux?

Catégories : Internet, sciences et technologies, Société
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