En hiver, une masse d’air froid se forme sur l’Arctique et tourne comme une toupie. C’est ce qu’on appelle le « vortex polaire » ou tourbillon arctique.
Sa vitesse de rotation peut changer selon les influences du courant-jet et s’il y a réchauffement de la haute atmosphère.
Lorsque le courant-jet est moins important, cette toupie du Nord tourne moins vite et son rayonnement prend de l’ampleur sur des régions plus au Sud comme c’est le cas en ce moment aux États-Unis et au Canada.
Le dernier vortex polaire important s’est produit en 2014. Le météorologue Alexandre Parent d’Environnement Canada décrit le vortex polaire de 2019 :
« Donc, présentement, ce qui fait les manchettes sur tout le Midwest américain, et qui a touché également la Saskatchewan, le Manitoba et principalement l’Ontario, c’est vraiment un bras de ce vortex-là qui s’étend un peu plus vers le Sud qu’à l’habitude. En même temps, il y a un deuxième bras qui s’étend du côté du nord de la Russie vers la Sibérie. Donc, on voit qu’il y a une déformation de cette circulation. »
En fait, l’intensité actuelle de ce phénomène météorologique ne s’était pas vue depuis les années 80 dans ces régions américaines, notamment à Chicago.
Maryse Jobin a demandé à Alexandre Parent d’Environnement Canada si la plus grande étendue du vortex polaire est attribuable aux changements climatiques.
Écoutez
Alexandre Parent est météorologue à Environnement Canada depuis 19 ans.
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