Photo : CBC

Un rapport pour mettre un peu de soleil dans le ciel orageux des relations entre la police et les Autochtones au Canada

Dans un contexte de quasi-rupture de la relation de confiance entre la police et les communautés autochtones partout au Canada, le Conseil des académies canadiennes se penche sur la question et formule des recommandations susceptibles de mener à une harmonisation des liens.

Une démarche participative

Le rapport du comité des experts du Conseil des académies canadiennes prône une approche inclusive. Ainsi, les populations autochtones s’impliqueraient plus dans la gestion de leurs relations avec la police à l’échelle du pays.

Naiomi Metallic, avocate et professeure à l’Université Dalhousie. Crédit : Université Dalhousie

Grâce à cette approche, plusieurs incompréhensions, notamment au plan culturel, social et historique, pourraient être évitées, et conduire à une harmonisation des liens, explique Naiomi Metallic, avocate et professeure de droit à l’Université Dalhousie, à Halifax, et titulaire de la chaire de recherche sur le droit et les politiques autochtones.

Le rapport a été préparé, à la demande de Sécurité publique Canada, sur la base des conclusions de recherches sur les liens entre la police et les peuples autochtones.

Faisant le point sur ces recherches, Mme Metallic souligne la nécessité d’une mise à jour des données. Cela se fera grâce à d’autres recherches plus actuelles, plus en adéquation avec les réalités quotidiennes des Autochtones et leurs interactions avec la police.

Selon la professeure, les recherches disponibles en ce moment sont vieilles de plusieurs années et ne présentent pas toujours un portrait fidèle de la réalité.

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Nécessité de changements systémiques

Parmi les éléments mis de l’avant afin d’améliorer la qualité des services policiers aux Autochtones, le rapport souligne aussi l’importance d’une plus grande prise en compte des valeurs, des droits et des principes des Premières Nations.

Par ailleurs, en renforçant le financement de différents autres services, cela contribuerait efficacement à améliorer le bien-être de ces populations, qui sont parmi les plus pauvres du pays.

Cette situation de pauvreté est très souvent à l’origine de la violence et d’autres comportements déviants. C’est ce qui explique la multiplication des interpellations et des incarcérations au sein des communautés.

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