Jugé parfois trop timoré dans ses tentatives de contrer le contenu raciste publié en ligne sur ces différentes plateformes, Facebook a décidé de frapper fort en bannissant une personnalité canadienne controversée ainsi que plusieurs groupes accusés d’inciter à la haine.
Ainsi, le réseau social ferme ses accès à Faith Goldy, ancienne candidate à la mairie de Toronto et commentatrice politique anglophone d’extrême droite. S’ajoute à la liste Aryan Strikeforce, Wolves of Odin, Soldiers of Odin (également identifié sous le nom Canadian Infidels) et Le Front nationaliste canadien dont le président, Kevin Goudreau, se retrouve lui aussi exclu.
« Les individus et les organisations qui propagent la haine, attaquent ou appellent à l’exclusion d’autres personnes sur la base de leur identité même n’ont aucune place dans nos services », a expliqué par voie de communiqué l’entreprise de Mark Zuckerberg.
L’ancienne candidate d’extrême droite à la maire de Toronto Faith Goldy est bannie de Facebook, ainsi que d’autres personnes et groupes nationalistes blancs au Canada https://t.co/nTIC12wSH2 via @janelytv
— Natasha MacDonald-Dupuis (@NatashaCBC_RC) 8 avril 2019
Faith Goldy avait créé toute une controverse en 2017 lors des événements racistes survenus à Charlottesville, en Virginie. Engagée par la compagnie Rebel Media, elle avait alors couvert la situation en faveur des suprémacistes blancs. L’entreprise a ensuite licencié la femme de 29 ans pour sa participation dans un site web appartenant à une organisation néonazie.
Elle n’a pas tardé à réagir sur son compte Twitter en dénonçant la décision de Facebook. « Je n’ai commis aucun crime. Ma seule faute a été d’aimer mon pays et de citer des statistiques », a-t-elle écrit.
Ces personnalités ou six groupes canadiens impliqués dans des organisations faisant la promotion de la « haine organisée » ne sont donc plus présents sur Facebook ou Instagram. Rappelons que les deux réseaux sociaux rassemblent à eux seuls plus de 3,5 milliards d’abonnées.
Avec La Presse canadienne
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