Le tout premier budget du gouvernement de Doug Ford est attendu avec quelques grincements de dents en Ontario.
L’équilibre budgétaire à tout prix?
À en croire certains observateurs de la scène politique et économique ontarienne, le budget Ford mettra un accent particulier sur les annonces de la campagne qui ont favorisé son élection à la tête de la province.
Alors que la dette provinciale a atteint un sommet fulgurant sous la précédente administration libérale, l’arrivée des conservateurs au pouvoir est intervenue avec comme ambition phare : l’inversion de la courbe de cette dette, chiffrée à plus de 13 milliards de dollars.
Pour y arriver, l’administration Ford semble avoir cerné des cibles de choix, notamment dans les secteurs sociaux de base : la santé et l’éducation.
Selon divers témoignages sur Radio-Canada, c’est avec inquiétude que les Ontariens attendent la publication des grandes orientations de son tout premier budget.
Ces personnes ont manifesté le 1er décembre pour dénoncer les compressions annoncées par le gouvernement Ford dans les services à la minorité francophone. Photo : La Presse canadienne / Patrick Doyle
Les enseignants et la minorité francophone sacrifiés?
Des informations peu rassurantes ont circulé, ces derniers jours, au sujet des compressions dans le secteur de l’éducation. Ce sont plus de 3000 postes d’enseignants qui risquent de disparaître.
Le gouvernement conservateur souhaiterait augmenter le nombre d’élèves par classe pour éviter les effets néfastes des suppressions de postes sur l’enseignement.
Par ailleurs, les compressions toucheraient durement les minorités francophones, notamment, dans l’enseignement supérieur, avec la fin annoncée du financement à l’université francophone.
Cette minorité redoute les effets néfastes des compressions sur ses droits.
Les critiques anticipées sur les principales orientations de ce budget permettent de noter certains de ses aspects qui ne manquent pas d’interpeller la population.
Le budget prévoirait de « redonner plus d’argent aux Ontariens », en les privant de services essentiels en santé et en éducation.
Le gouvernement voudrait, par exemple, octroyer un crédit d’impôt pour les frais de garde d’enfant et réduire la taxe sur l’essence et la taxe des entreprises.
RCI avec Radio-Canada
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