Le premier ministre du Québec, François Legault. Crédit : Radio-Canada

Opération charme du premier ministre du Québec aux États-Unis : hydroélectricité et innovations à vendre

François Legault est en mission économique aux États-Unis, où il tente de vendre l’hydroélectricité aux Américains et de nouer de nouveaux partenariats économiques.

Renforcer les exportations d’électricité propre et renouvelable

C’est notamment à New York que le Québec compte rehausser le niveau d’exportation de son hydroélectricité. Il s’agit de l’électricité qui tient compte de la lutte aux changements climatiques, et qui est résolument tournée vers l’avenir.

Aux États-Unis depuis deux jours, le premier ministre François Legault a encore deux jours pour convaincre des partenaires américains de l’importance de faire confiance aux Québec dans certains domaines.

L’offre d’une énergie propre et renouvelable s’inscrit dans une volonté de renforcement des exportations vers ce pays, et surtout vers New York, un partenaire de choix, dont les échanges avec le Québec ont dépassé les 10 milliards de dollars l’année dernière.

Cet État s’approvisionne déjà en hydroélectricité au Québec. En 2018, la province y a vendu 24 % de l’ensemble de ses exportations nettes, et 5,3 % de la consommation totale en électricité de New York provient du Québec (Source : communiqué de presse).

Le maire de New York, Bill de Blasio, a récemment émis le souhait de poursuivre le partenariat dans ce sens, en achetant plus d’hydroélectricité au Québec pour continuer d’approvisionner sa ville.

Dans le même sens, le gouverneur, Andrew Cuomo, a lancé le « Green New Deal », un programme futuriste qui mise sur une électricité à 100 % neutre en carbone d’ici 2040, et qui veut atteindre l’objectif de 70 % d’électricité issue de l’énergie renouvelable d’ici 2030 (Source : communiqué de presse).

Énergie propre : voici quelques grandes lignes de la vision à long terme de New York

Depuis la signature d’un contrat d’échange de puissance entre New York et Hydro-Québec dans les années 1970, les échanges ne cessent de s’intensifier avec cet État qui a depuis conclu plusieurs autres ententes. Il s’agit d’ententes de 19 à 20 ans, susceptibles de s’étendre jusqu’en 2030.

Grâce à ces ententes, en plus d’atteindre les objectifs du « Green New Deal » par la livraison de quantités substantielles d’énergie propre, il est question pour Hydro-Québec d’aider l’État à concrétiser sa vision à long terme, en ce qui a trait à l’énergie propre:

50 % d’énergie renouvelable dans l’approvisionnement électrique d’ici 2030

100 % d’énergie renouvelable pour les opérations de la ville

Une borne de recharge pour voiture électrique Photo : Radio-Canada

Remplacement de toutes les centrales nucléaires par des systèmes de production propres

Construction d’une interconnexion de 1000 MW entre le Québec et la ville de New York, et remplacement des interconnexions qui existent déjà par des systèmes plus propres.

Source : Hydro-Québec

Un pylône électrique Crédit : iStock

Exporter le savoir-faire technologique du Québec

En plus de répondre au double appel de l’État de New York, le premier ministre du Québec compte tirer avantage de cette ouverture pour explorer d’autres pistes d’affaires, notamment les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle. Dans ce domaine, Montréal est reconnue pour son innovation et le développement de produits à la fine pointe de la technologie, ce qui fait d’elle la ville intelligente par excellence en Amérique du Nord.

Ce positionnement lui donne l’autorité nécessaire à une expansion de ses activités vers des marchés porteurs de valeur ajoutée, comme le marché nord-américain, où un bassin important de personnes pourra tirer plusieurs avantages des solutions innovantes aux problématiques urbaines qu’offrent les nouvelles technologies :

  • connexion à l’Internet à très haut débit,
  • amélioration de la planification et de l’accès aux services et aux informations urbains (déplacements, mobilité et autres loisirs),
  • recherches et partenariats avec les industries pour faciliter l’innovation et des solutions technologiques à différentes préoccupations

On vise aussi à renforcer les échanges d’autres biens et services avec les États-Unis de manière générale. Ce pays figure parmi les premiers partenaires économiques du Québec qui y exporte l’essentiel de ses biens, soit 70 % de l’ensemble de ses exportations internationales, pour un montant de 64 milliards de dollars en 2018 (Source : communiqué de presse).

Avec des informations du cabinet du premier ministre du Québec, d'Hydro-Québec et de la ville de Montréal.
En complément :

Dans le cadre de sa tournée pour promouvoir l'hydroélectricité auprès des Américains, le premier ministre François Legault a annoncé lundi qu'une entreprise québécoise a obtenu un contrat pour fournir à la ville de New York des bornes de recharge pour véhicules électriques. Le reportage de Sébastien Bovet.
Catégories : Économie, International
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