Endométriose, un mal incurable et particulièrement douloureux qui affecte la qualité de vie de plusieurs femmes en âge de procéer au Canada. Crédit : Istock.

Orilissa contre l’endométriose, synonyme de douleur chronique et d’infertilité pour plusieurs femmes en âge de procréer

En mars, mois dédié à la sensibilisation à l’endométriose, reprenant une recommandation du Dr Sukhbir S. Singh, professeur à l’Université d’Ottawa, Québec Science a souligné la nécessité d’y accorder une attention plus soutenue en raison des effets importants sur la santé des 5 à 10 % des femmes en âge de procréer qui en sont atteintes au Canada.

Dépistage et traitement 

Les chercheurs ont expérimenté plusieurs façons de détecter cette maladie au pays : test du sang issu des menstruations pour les uns, analyse de tissus utérins pour d’autres.

Quant aux traitements, après les pilules de contraception orale et la chirurgie, la société pharmaceutique Neurocrine Biosciences, en collaboration avec Abbvie, a découvert et développé Orilissa actuellement commercialisé au Canada. Cette découverte est intervenue à la suite de deux études menées en parallèle dans le cadre d’un plus vaste programme d’études cliniques de phase III.

Au moins 1700 femmes souffrant de douleurs modérées à intenses associées à l’endométriose ont été analysées.

Selon les résultats des études cliniques, Orilissa a entraîné un soulagement important des trois types de douleurs récurrentes lorsque les patientes souffrent de cette maladie :

  • douleur menstruelle quotidienne,
  • douleur pelvienne non menstruelle,
  • douleur non menstruelle.

Les doses d’Orilissa étaient de 150 mg une fois par jour et de 200 mg deux fois par jour, par voie orale.

« L’endométriose est une maladie chronique et incapacitante qui empoisonne la vie de milliers de femmes. Il existe heureusement plusieurs options de traitement pour réduire les symptômes douloureux liés à l’endométriose. La dose de 200 mg d’Orilissa a procuré un soulagement efficace et durable de la dysménorrhée et de la douleur pelvienne non menstruelle de plusieurs de mes patientes, ce qui a amélioré grandement leur qualité de vie. Ce nouveau traitement constitue une option avantageuse, bien tolérée, qui s’adapte à la gravité de la maladie étant donné les différentes teneurs offertes », a relevé la Dre Madeleine Lemyre, professeure agrégée de clinique à la faculté de médecine de l’Université Laval et gynécologue au Centre hospitalier universitaire de Québec (Source : communiqué de presse).

Le traitement varie de 6 à 12 mois, selon que les patientes prennent 200 mg ou 150 mg de ce médicament, qui est susceptible de provoquer par ailleurs une diminution de la densité minérale osseuse.

Un médecin fournit des explications sur l’endométriose. Crédit : iStock

Douleurs et infertilité au rendez-vous

L’endométriose est souvent associée à des douleurs atroces pouvant persister durant tout un mois chez certaines patientes (7 femmes sur 10), avec des conséquences pouvant aller jusqu’à l’infertilité pour d’autres.

S’il reste difficile de savoir ce qui cause cette maladie, les scientifiques tentent tout de même des hypothèses.

À ce sujet, sur le site de Québec Science, on peut lire ceci :

« L’endomètre est cette muqueuse qui s’épaissit chaque mois dans l’utérus en prévision d’une éventuelle conception. Il est ensuite évacué avec les règles s’il n’y a pas de grossesse.  Chez la femme atteinte par l’endométriose, on retrouve des cellules endométriales en dehors de l’utérus, sur les ovaires ou les trompes de Fallope, par exemple, et parfois sur des organes voisins comme la vessie ou le côlon. Même « délocalisées », ces cellules sont influencées par des hormones ovariennes. La douleur est ainsi plus vive pendant les règles. Les cellules endométriales sortent de l’utérus grâce aux menstruations rétrogrades […]

Des tissus endométriales se retrouvent en dehors de l’utérus. Crédit : iStock

Quand le flux menstruel remonte vers les trompes de Fallope et jusqu’à l’abdomen. Ce processus survient chez 90 % des femmes, mais seule une petite partie d’entre elles développeront l’endométriose. »  (Source : Québec Science).

La différence s’expliquerait par un système immunitaire déficient, selon le Dr Topgas Tulandi, de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), cité par Québec Science.

Avec des renseignements d'Abbvie et de Québec Science
En savoir davantage sur l’endométriose

L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus. À la fin du cycle menstruel, s’il n’y a pas eu de fécondation, une partie de l’endomètre est évacuée par les menstruations. Parfois confondue avec les douleurs menstruelles, l’endométriose touche de 5 % à 10 % des femmes en âge de procréer. Les femmes qui en souffrent ont des douleurs pelviennes intenses et parfois des problèmes de fertilité.
Catégories : Santé, Société
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