C’est la recommandation des Professionnels hypothécaires du Canada (PHC) qui entament une semaine d’action auprès des élus et des décideurs à Ottawa.
Rendre le marché de l’habitation plus abordable
À cause des coûts souvent exorbitants, de nombreux Canadiens éprouvent des difficultés sur le marché de l’habitation.
Les prix des maisons ne représentent pas les seuls obstacles. Les changements aux lois fédérales sur l’admissibilité aux prêts hypothécaires compliquent la tâche pour les nouveaux acquéreurs, notamment les plus jeunes et les nouveaux venus au pays, soutiennent les porte-parole des PHC, qui invitent les élus fédéraux à se pencher sur la question.
Les prêteurs sont les institutions bancaires et les coopératives de crédit.
Pour un même produit, les taux d’intérêt peuvent varier d’un prêteur à un autre, selon que l’acheteur doit obtenir ou non une assurance hypothécaire. Une personne peut se voir refuser un prêt parce qu’elle n’a pas passé avec succès le test d’approbation préalable, ou le test de résistance auprès des banques.
Ce test tient compte de la valeur de la résidence et des sommes consenties pour la mise de fonds. Il consiste en un examen des finances, surtout de la cote de crédit de l’acheteur, par un prêteur hypothécaire, pour fixer le montant maximum à prêter, le taux d’intérêt applicable et les paiements hypothécaires.
Auprès des banques, l’acheteur doit prouver ses capacités à s’acquitter de paiements à un taux d’intérêt qui dépasse le taux figurant dans son contrat hypothécaire.
Passer le test de la résistance pour accéder aux prêts hypothécaires et réaliser son rêve de devenir propriétaire : une barrière pour les nouveaux acheteurs, selon le PHC. Crédit : iStock
Un impact inutile sur les Canadiens et l’économie
Les courtiers hypothécaires ont un rôle important à jouer dans ce processus. Ils servent de courroie de transmission entre le prêteur et l’acheteur.
Ayant constaté que les règles actuelles ont « un impact inutile sur les Canadiens et l’économie », de concert avec les prêteurs et les assureurs du pays, ils invitent les responsables politiques à agir au plus vite pour lever les barrières à l’abordabilité et à l’accessibilité pour les nouveaux acheteurs partout au pays.
Ils y consacreront toute la semaine du 27 au 31 mai à Ottawa, où ils donneront des détails aux élus sur les inconvénients du test de résistance qui devrait être ramené à un niveau moins contraignant. Ils leur permettront également de saisir les impacts néfastes des modifications aux règles hypothécaires sur les nouveaux acheteurs.
« Les Canadiens, en particulier les jeunes et les Néo-Canadiens, ont de plus en plus de difficulté à acheter une maison en raison du resserrement de la réglementation fédérale. Comme nous continuons de le dire, le cadre réglementaire actuel limite la concurrence, fait grimper les coûts et, en fin de compte, réduit l’accessibilité pour les consommateurs », a relevé Paul Taylor, président-directeur général des Professionnels hypothécaires du Canada, dans le communiqué de presse.
Source : professionnels hypothécaires et gouvernement du Canada
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