Le Télescope spatial infrarouge SPICA (Space Infrared Telescope for Cosmology and Astrophysics) – Source : JAXA/ISAS (Groupe CNW/ABB inc.)

Percer le mystère des trous noirs grâce à un mécanisme de miroir canadien?

Ce sera possible dans les 10 prochaines années, grâce à un outil que propose ABB Canada. L’entreprise annonce avoir obtenu un contrat de 1,75 million de dollars pour sa mise au point.

Cet outil, présenté comme un « mécanisme de miroir de balayage » destiné à l’Agence spatiale canadienne, est susceptible de jouer un rôle fondamental dans la mission du télescope spatial infrarouge SPICA, si elle venait à être approuvée.

Selon le communiqué de presse, SPICA (Space infrared Telescope For Cosmology and Astrophysics) a été proposée dans le cadre du programme Cosmic Vision de l’Agence spatiale européenne (ESA), en collaboration avec l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise.

ABB Canada est optimiste. Cela lui donnera l’occasion de faire valoir son expertise dans le domaine des technologies aérospatiales. Son mécanisme de miroir de balayage cryogénique promet des prouesses importantes.

La mission SPICA permettra par exemple d’accroître les connaissances sur l’origine et la formation des étoiles. Elle pourra aussi conduire l’humanité dans l’univers de la mécanique quantique du regretté physicien, théoricien et cosmologiste britannique Stephen Hawking, pour lui permettre de percer certains mystères autour de la croissance des trous noirs.

Le télescope fera appel à l’infrarouge et au laser pour traverser la poussière qui absorbe une part importante de l’énergie émise par les étoiles et par les trous noirs qui se trouvent dans la galaxie, ce qui ouvrira la voie à des analyses plus approfondies des phénomènes observés.

C’est grâce au mécanisme de balayage d’ABB Canada que le télescope pourra collecter des informations aussi précieuses, à des années-lumière de la Terre. La contribution du mécanisme de balayage permettra « un déplacement précis des miroirs du spectromètre imageur en infrarouge lointain (SAFAR) du télescope SPICA, grâce à l’apport d’un système de météorologie laser ». (Source : communiqué de presse)

C’est un objectif ambitieux, qui demande un travail de précision, et beaucoup d’efficacité pour permettre au mécanisme de résister aux températures extrêmes (-269 degrés Celsius) et autres perturbations susceptibles de compromettre sa mission dans le vide spatial.

ABB Canada assure que, comme ses précédents objets mis au service de l’espace, dont l’ACE-FTS à bord du satellite scientifique canadien (SCISAT), ses interféromètres dans les satellites météorologiques de la NASA (JPSS) et des satellites japonais (GOSAT 1 et 2), le nouvel instrument de balayage qui fera partie de la mission SPICA en 2032 saura contribuer efficacement à l’exploration spatiale.

Ce sera tout à l’avantage du Canada qui verra ainsi rayonner son industrie numérique et sa technologie spatiale.

Source : ABB Canada

Sur le même sujet :

Lumière sur un trou noir, comment une image inédite repousse-t-elle les limites de la connaissance? Entrevue avec Sara Issaoun.
Catégories : Internet, sciences et technologies, Société
Mots-clés : , , , , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.