Cette baisse du niveau de la croissance mondiale est anticipée dans l’édition de l’automne des Perspectives économiques mondiales d’Exportation et développement Canada (EDC), qui met en garde contre les risques de récession économique dans le monde.
Cette édition prévoit des performances plutôt contrastées en fin d’année. Elle constate notamment que les investissements à l’échelle internationale sont quelque peu au ralenti, et que le commerce mondial manque également de tonus.
Au centre de ce ralentissement, les différends actuels entre certains acteurs qui occupent une place prépondérante sur le marché mondial.
D’une part, les complications récentes entre les États-Unis et la Chine, sur plusieurs aspects de leurs échanges, touchent de manière importante plusieurs autres pays dont les économies sont intimement imbriquées à celles des deux géants.
Par ailleurs, les tiraillements entre l’Union européenne et le Royaume-Uni sur le dossier du Brexit ne sont pas de nature à rendre plus fluides les transactions dans cette région.
« Les fondamentaux de l’économie révèlent de façon convaincante qu’un fléchissement de l’activité peut être évité. Cette fois-ci, dans un horizon à court terme, le sort de l’économie dépend des décisions prises en matière politique », affirme Peter Hall, économiste en chef d’EDC, dans le communiqué.
Les Perspectives économiques mondiales soulignent la nécessité de trouver rapidement une solution pour mettre l’économie mondiale à l’abri. Cette solution consistera prioritairement à régler les conflits commerciaux entre les plus grandes puissances économiques.
« Dans la partie qui se joue, les enjeux sont de taille. Et si nous entrons en récession, ce sera par notre faute […] Vu l’ampleur des enjeux, nous prévoyons un règlement prochain des litiges qui fera redécoller la croissance. Toutefois, si les tensions commerciales s’accentuent, l’économie mondiale basculera dans la récession, c’est presque une certitude », a mis en garde M. Hall.
La fin des conflits actuels sur les marchés mondiaux facilitera la création d’un environnement plus serein, ce qui redonnera confiance aux entreprises qui vont renouer avec les investissements et les échanges commerciaux, contribuant ainsi à faire grimper la croissance. Celle-ci pourra monter jusqu’à 3,6 % en 2020, puis à 4,2 % en 2021, selon les prévisions d’EDC. (Source : communiqué de presse).
Quel sort pour le Canada?
La conséquence d’un fléchissement des investissements et des exportations est que la croissance n’atteigne pas les niveaux escomptés. Cela nuira notamment aux pays les plus directement touchés par les conflits commerciaux.
Étant donné que les États-Unis sont le premier partenaire économique du Canada, compte tenu du niveau assez soutenu des échanges commerciaux entre le Canada et la Chine, la poursuite des tensions entre les deux principales économies du monde entraînerait à coup sûr des conséquences négatives pour l’économie canadienne.
En ce dernier trimestre de l’année 2019, les perspectives s’annoncent plutôt positives pour le Canada, bien que « les fondamentaux de son économie ne soient pas aussi robustes que ceux de la plupart des autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) ». Sa croissance intérieure globale pourrait atteindre 2,1 % d’ici 2021, si l’activité mondiale, les exportations et les investissements venaient à se dynamiser.
Pour le moment, les services économiques d’EDC prévoient une croissance du PIB canadien de 1,6 % en 2019, avec des performances des exportations qui seront plutôt décevantes, mais qui reprendront du poil de la bête en 2020 et 2021.
Avec des informations d’EDC
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