Selon Santé Canada, la migraine peut être à l’origine de l’augmentation du taux d’absentéisme à l’école et au travail, de la baisse de la productivité et de l’augmentation des dépenses en médicaments. Crédit : Istock

« Plus de 15 migraines par mois, c’est comme avoir un job à temps plein! »

C’est le cri du cœur d’Émilie Bortolussi-Courval. Dans une entrevue avec Alice Chantal Tchandem, l’étudiante au baccalauréat en sciences infirmières à l’Université McGill fait part de son calvaire qu’elle a appris à apprivoiser au fil des ans.

Éviter les lumières fortes, les bruits stridents, les situations de stress

Émilie Bortolussi-Courval, étudiante au baccalauréat à l’Université McGill. Crédit : Émilie Bortolussi-Courval

Elle dit être une cliente fidèle des urgences des hôpitaux pour ses migraines qui ne lui laissent que peu de répit.

« Lorsque mes médicaments ne sont plus capables de me calmer, je dois me rendre aux urgences, au moins deux fois par an, affirme-t-elle. Savoir prévenir le mal, c’est encore mieux. Pour cela, il faut éviter les lumières fortes, les bruits stridents, les situations de stress. »

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Quelques données sur les migraines :

– La migraine est considérée comme une source importante d’incapacité.

– Elle se caractérise par des maux de tête.

– Les douleurs peuvent durer de quelques heures à plusieurs jours.

– Ces douleurs sont accompagnées de nausées, de vomissements et/ou de sensibilité à la lumière et au bruit.

– Cela peut être à l’origine de l’augmentation du taux d’absentéisme à l’école et au travail, de la baisse de la productivité et de l’augmentation des dépenses en médicaments.

– 14 % de la population mondiale a été atteinte de migraines à un moment ou l’autre de sa vie.

– Les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’en être atteintes.

Source : Statistique Canada

Rapportant des données de l’Organisation mondiale de la santé, la Dre Élisabeth Leroux souligne qu’il y a trois femmes pour un homme qui souffrent de migraines, entre autres en raison des fluctuations hormonales. 10 % des enfants en souffrent, 15 % des adultes aussi. Crédit : iStock

Un nouveau traitement approuvé par Santé Canada

L’Organisme fédéral a approuvé Emgality, un médicament et qui fait partie d’une « nouvelle classe de médicaments appelés anti CGRPS, pour la prévention de la migraine ». (Source : communiqué de presse.)

C’est une excellente nouvelle, souligne Élisabeth Leroux, présidente de la Société canadienne des céphalées.

« Ce médicament apparaît à côté des antidépresseurs et autres antiépileptiques utilisés dans certains cas pour réduire la fréquence des crises », ajoute la neurologue spécialisée en maux de tête.

Elle estime qu‘Emgality apportera à coup sûr de l’espoir aux patients.

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« Ça rend les gens et la communauté perplexes parce qu’on ne peut pas voir les symptômes de la migraine, mais les gens qui en souffrent les ressentent très nettement. Il faut avoir un diagnostic et une bonne évaluation de la situation. Il faut avoir une idée de la fréquence des crises, de leur durée, des symptômes et établir un plan d’action, tenir un calendrier des migraines pour savoir quel style de vie adopter pour avoir moins de douleurs. Si les modifications au mode de vie ne sont pas suffisantes, il faut se tourner vers des traitements d’ordre médical, soit pour casser les crises, soit pour les prévenir et diminuer leur fréquence. J’ai des patients de 62 à 75 ans qui souffrent encore de migraines. Bien qu’à la ménopause, certaines femmes observent une amélioration. C’est une maladie reconnue par l’Organisation mondiale de la Santé comme invalidante », a affirmé Mme Leroux.

Catégories : Santé
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