La bonne santé économique du Canada et sa population vieillissante créent une pression énorme dans le secteur privé. Il peine à trouver 433 000 travailleurs pour répondre aux besoins en main-d’œuvre des entreprises.
Un nouveau rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) indique que les besoins sont importants partout au Canada, avec trois provinces qui occupent le peloton de tête en ce qui a trait aux postes vacants :
- Ontario : 168 000 postes
- Québec : 119 000 postes
- Colombie-Britannique : 71 400 postes
Mesures de la FCEI pour résorber la pénurie
Les conséquences de la pénurie de la main-d’œuvre se traduisent en baisse de la productivité, de la rentabilité et de la croissance pour les entreprises.
Au-delà du constat de cette pénurie qui frappe davantage le secteur privé au pays, la FCEI formule des recommandations pour les accompagner dans la façon d’y répondre.
M. Goudreault souligne à titre d’exemple que la Fédération a déposé une plateforme PME avant le début de la campagne en vue des dernières élections fédérales. Ce document avait pour but de demander aux partis politiques de procéder à des allègements des coûts pour faciliter le recrutement des employés.
Par ailleurs, la FCEI recommande que les partis encouragent les entreprises qui font de la formation, qui misent sur l’immigration et qui mettent l’accent sur le recrutement des jeunes. Ils doivent notamment veiller à l’instauration d’un crédit d’impôt pour la formation, rendre les voies d’accès des travailleurs étrangers temporaires plus permanentes et faciliter l’éducation coopérative au moyen d’un crédit d’impôt destiné aux PME.
Rappelant que les mesures du Québec qui visent à bonifier les crédits d’impôt mis en place pour retenir plus longtemps sur le marché la main-d’œuvre qualifiée viennent soutenir le taux de participation au marché du travail, Simon Gaudreault indique que ce modèle devrait être suivi partout ailleurs au pays où les besoins en travailleurs se font urgents.
Il demande aussi un coup de pouce des gouvernements pour permettre aux entreprises de se tourner du côté des bassins de main-d’œuvre moins traditionnels (communautés autochtones, personnes vivant avec un handicap) afin de recruter.
En dernier ressort, miser sur l’innovation et la modernisation pour « aider les entreprises à faire peu avec moins d’effectifs » serait tout aussi bénéfique, à condition que les gouvernements accompagnent les entreprises dans ce processus.
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