Débrayage en vue pour 120 juristes de la ville de Montréal le 11 décembre. Crédit : Istock.

Les juristes de Montréal sont en colère et le feront savoir le 11 décembre

Une journée de grève est envisagée le 11 décembre afin d’attirer l’attention de la ville sur les problèmes des juristes de Montréal.

Jean Nicolas Loiselle, président du syndicat des juristes de Montréal Crédit : Loiselle

Ce sont en tout 120 juristes, répartis dans deux groupes, qui sont touchés.

Les juristes sont sans convention collective depuis près de deux ans.

La journée d’action dans les rues de Montréal vise à obtenir une nouvelle convention collective négociée, mais les négociations avec la Ville achoppent sur plusieurs points.

« L’employeur fait la sourde oreille et on a de la misère à avancer dans les négociations. Avec une administration progressiste comme celle de Valérie Plante, on se demande pourquoi c’est une grosse machine la ville de Montréal. On a l’impression des fois que nos interlocuteurs n’ont peut-être pas le mandat exact ou le mandat qui est adéquat dans les circonstances », a affirmé Jean Nicolas Loiselle, président du syndicat des juristes de Montréal, lors d’une entrevue avec  Alice Chantal Tchandem.

Selon M. Loiselle, les salaires constituent le nœud de la discorde. Sur ce point, les membres du syndicat des employés et employées professionnels et de bureau (SEPB-57) exigent un rattrapage salarial de 3,6 % par apport aux procureurs de la couronne provinciale, ainsi qu’une indexation des salaires raisonnable.

Écoutez.

L’hôtel de ville de Montréal Photo : Radio-Canada / Martin Thibault

Quel espoir à la suite de la nomination d’une médiatrice?

« On a signé notre dernière convention collective en 2014 et l’employeur avait avancé comme coopératif une rémunération globale équivalente aux juristes de l’État. Aujourd’hui, on est toujours dans les mêmes paramètres, mais malheureusement, la ville ne semble plus être là », a déploré M. Loiselle.

Le syndicat a procédé à la nomination d’une médiatrice, dans l’espoir de faire que l’employeur puisse entendre les revendications du syndicat. Après trois jours de négociations annulées avec le syndicat, cette nomination avait été demandée par l’employeur en conformité à la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans le secteur municipal.

« On pense que ça va être une personne qui va être capable de concilier puis de faire cheminer l’employeur sur nos revendications qui sont tout à fait raisonnables et justes dans les circonstances », a déclaré Jean Nicolas Loiselle.

La seule journée de grève vise à rappeler à l’employeur le « sérieux de la démarche du syndicat qui veut arriver à une entente négociée », a-t-il poursuivi.

Une séance de conciliation est prévue pour donner des services essentiels durant la journée de grève, relève le président du syndicat qui déplore que la ville « donne des mandats à l’externe » à des juristes, ce qui « coûte deux fois plus cher ».

Avec les informations du Syndicat des juristes de Montréal


Catégories : Société
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