Ce 20 décembre est consacré à la célébration de la solidarité internationale.
Selon l’ONU, le concept de solidarité internationale est riche de sens en cela qu’il suppose la réalisation de plusieurs objectifs d’intérêt commun pour l’humanité : la paix et la sécurité internationale, le développement durable et la lutte contre la pauvreté, la marginalisation et l’exclusion, les inégalités, l’injustice sociale, le sexisme, les atteintes aux droits humains et le sous-développement, etc.
Autant d’objectifs qui constituent le fondement même de la création de l’ONU par les peuples du monde appelés à continuer à se mobiliser pour mettre un terme à la souffrance humaine.
Ce concept a traversé des siècles pour voir sa signification s’affiner au commencement du siècle dernier, où il est défini dans la Déclaration du millénaire comme « une des valeurs fondamentales qui doivent sous-tendre les relations internationales du XXe siècle, aux côtés de la liberté, l’égalité, la tolérance, le respect de la nature et le partage des responsabilités ». (Source : ONU)
En le soulignant, l’ONU interpelle tous les pays membres sur l’importance de continuer à apporter leur contribution aux efforts mondiaux en vue de la réalisation des objectifs de développement durable, conformément aux « fondamentaux de l’équité et de la justice sociale » (Nations Unies).
C’est un appel à ne pas demeurer indifférents en face de l’indigence, car « ceux qui souffrent », à cause de la pauvreté, des guerres et autres catastrophes naturelles, ont besoin de la main tendue des plus nantis.
Une journée internationale dédiée à la solidarité sert à souligner cet enjeu d’empathie, de charité et de partage pour lequel l’ONU a mis sur pied, en 2003, un Fonds de solidarité mondial.
Logo de la journée internationale de la solidarité humaine. Crédit : Nations Unies.
Qui le Canada aide-t-il et quels montants donne-t-il ?
Depuis 2006 où l’ONU a proclamé le 20 décembre de chaque année journée internationale de l’ONU, le Canada poursuit ses efforts à l’international, en vue de soutenir ceux qui sont dans le besoin.
Son budget annuel devrait en principe lui permettre de consacrer 0,7 % de son revenu nationale brut à l’aide publique au développement, ce qui n’a jamais été réellement le cas.
Malgré sa sollicitude maintes fois soulignée, le Canada est bien « loin d’être considéré comme faisant partie des plus importants donateurs dans le monde », souligne Radio-Canada qui a constaté une diminution de l’aide internationale sous le gouvernement libéral.
Le ratio est parti de 0,30 % du revenu national brut pour l’aide publique au développement sous le gouvernement conservateur à 0,28 % sous les libéraux depuis 2015. Ce chiffre est en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE, soit 0,31 %.
Radio-Canada a aussi corroboré, lors de la dernière élection fédérale, les propos d’Andrew Scheer, alors chef du parti conservateur du Canada et principal adversaire du premier ministre Trudeau.
Ce dernier avait relevé que l’aide internationale du Canada n’était pas toujours dirigée vers les pays les plus démunis. M. Scheer avait alors dénoncé l’aide versée à l’Italie après un tremblement de Terre, pourtant ce pays est classé comme étant « riche » ou à « revenus intermédiaires ».
Il avait aussi fustigé le fait que l’aide du Canada soit davantage orientée vers des « pays dictatoriaux et hostiles », à l’instar de la Corée du Nord qui a reçu plus de 35 millions de dollars, depuis 2005, du gouvernement du Canada, à travers l’ONU et l’UNICEF, pour répondre aux besoins en nourriture pour plus de dix millions de personnes.
C’est pourquoi il avait manifesté son intention de réduire l’enveloppe dédiée à l’aide internationale du Canada de 25 %, en cas de victoire de son parti.
Sur le site du gouvernement fédéral, il est indiqué qu’en 2017-2018, le Canada a soutenu plus de 130 pays à travers le monde, en apportant de l’aide humanitaire, de l’assistance en matière de paix et de sécurité, et en œuvrant au renforcement des capacités des femmes et des jeunes filles.
Avec des informations de l'ONU, du gouvernement fédéral, de Radio-Canada et de La Presse.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.