« Face aux enjeux du XXIe siècle, nous devons exploiter notre plein potentiel. Et cela suppose de venir à bout des stéréotypes de genre. Il faut soutenir les femmes qui choisissent de faire carrière dans les sciences et la recherche », Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU. Crédit : Istock.

Saluer le travail des femmes en sciences dans le gouvernement du Canada

Le Conseil national de recherche du Canada (CNRC) profite de la Journée internationale des femmes et des filles de science, le 11 février, pour souligner l’apport des femmes dans le secteur de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM) au sein du gouvernement fédéral.

Une question d’équité, d’inclusion et d’égalité

Dans le cadre de cette journée internationale, le CNRC sera l’hôte d’un symposium. Il s’annonce comme un moment important pour le Conseil qui entend démontrer que les femmes ont une place de plus en plus importante dans ces domaines.

En mettant en lumière le travail des femmes, le Conseil ouvre également une perspective qui permet d’apprécier les notions d’égalité entre les sexes, d’inclusion et d’équité dans l’appareil gouvernemental.

Généralement, en ce qui a trait à la représentation des femmes dans des filières très spécialisées et pointues comme la science, la technique, l’ingénierie et les mathématiques, l’atteinte des cibles demeure un idéal.

C’est un phénomène mondial, affirme le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies Antonio Guterres dans sa déclaration.

« Selon l’UNESCO, à l’heure actuelle, moins de 30 % des chercheurs dans le monde sont des femmes. Selon les données de 2014-2016 de l’Organisation, environ 30 % seulement des étudiants choisissent des domaines liés aux STEM dans l’enseignement supérieur », a-t-il déclaré. (Source : Nations unies)

Le secrétaire général de l’ONU observe qu’à l’échelle mondiale, le taux de scolarisation des filles est particulièrement faible dans les domaines liés au STEM en raison des préjugés et autres stéréotypes de genre longtemps entretenus.

Le CNRC profite de la Journée internationale des femmes travaillant en STEM dans l’ensemble du gouvernement du Canada pour souligner son engagement à l’égard d’un milieu de travail plus inclusif. Il signera la charte Dimensions pour l’équité, la diversité et l’inclusion au Canada. Crédit : iStock

Faible représentation des filles à l’échelle mondiale en :

  • technologies de l’information et des communications : 3 %
  • sciences naturelles, mathématiques et statistiques : 5 %
  • ingénierie, fabrication et construction : 8 %

Source : Nations unies

C’est en raison de cette faible représentation, et dans le but « d’obtenir l’accès et la participation pleine et équitable des femmes et des filles à la science, et aussi pour atteindre l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes et des filles », que l’ONU a décidé de « proclamer la journée du 11 février Journée internationale des femmes et des filles en science », a précisé Antonio Guterres.

Le symposium que propose le CNRC sera aussi le lieu de mettre de l’avant les projets dirigés par les femmes œuvrant dans les domaines des STEM au sein du gouvernement fédéral. Crédit : iStock

Équité salariale : l’ombre au tableau

Étant donné l’engouement affiché des libéraux de Justin Trudeau de mettre en place des actions ciblées pour l’atteinte de l’objectif d’une meilleure représentation des femmes dans divers secteurs d’activités, compte tenu de leur positionnement en faveur de la parité, de l’égalité entre les sexes, de la diversité et de l’inclusion en milieu de travail, le symposium du CNRC est un moment qui permettra au public de soumettre ces visées à l’épreuve des faits.

La concrétisation de ces engagements par le gouvernement fédéral s’est matérialisée en partie par la mise en place d’un gouvernement paritaire dès 2015. Par ailleurs, il y a eu l’adoption de la Loi no 2 d’exécution du budget fédéral 2018, dans le but de créer le ministère des Femmes et de l’Égalité des genres, en remplacement de Condition féminine Canada, ministère vieux de 42 ans.

Cette adoption, intervenue le 3 décembre 2018, a été un événement salué par la ministre responsable de ce nouveau ministère.

« Nous vivons aujourd’hui une journée historique pour l’égalité des sexes au Canada. En adoptant cette loi, notre gouvernement respecte sa promesse de faire avancer l’égalité des sexes et de promouvoir la diversité et l’inclusion tout en faisant croître notre économie », avait alors affirmé la ministre des Femmes et de l’Égalité des genres, Maryam Monsef.

Grâce à des présentations scientifiques, les résultats de projets dirigés par les femmes dans le gouvernement du Canada seront analysés. Cela permettra de mieux apprécier la contribution de l’ensemble des femmes, ainsi que leur capacité à relever de multiples défis.

Par contre, la question de la parité salariale pour un même travail demeure un écueil qui retarde l’avancement de l’égalité des sexes dans bien des secteurs au pays.

Avec des informations du CNRC, du gouvernement du Canada, des Nations unies et de Radio-Canada.

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Catégories : Politique, Société
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