Les syndicats des enseignants ontariens comptent intensifier leurs moyens de pression. PHOTO : RADIO-CANADA / THILELLI CHOUIKRAT

Le conflit de travail entre les enseignants et le gouvernement ontarien s’intensifie

La tension entre le gouvernement ontarien et les enseignants des écoles primaires et secondaires perdure. Après les grèves du zèle et les grèves générales, la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario (FEEO) annonce que ses membres ne remplaceront plus leurs collègues absents à compter du 26 février.

Avec cette mesure, l’un des quatre principaux syndicats de l’Ontario entre dans la sixième phase de ses moyens de pression.

Lundi matin, le président de la FEEO, Sam Hammond, a sommé le gouvernement de retourner à la table de négociations afin de trouver une entente. Il a aussi annoncé que le syndicat pourrait intensifier davantage ses moyens de pression à compter du 9 mars, si aucun accord n’est conclu avant le 6 mars.

Le président du syndicat représentant les enseignants des écoles élémentaires anglophones de l’Ontario, Sam Hammond, demande au gouvernement Ford de retourner à la table de négociations. Photo : Radio-Canada

Dimanche, l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) a annoncé une journée de grève générale jeudi prochain.

Une décision qui a un impact sur les 12 écoles francophones de la province. Les services de garde de certains scolaires seront aussi fermés à cette même occasion.

Vendredi prochain, c’est au tour des membres de la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario de débrayer.

De son côté, l’Association des enseignantes et des enseignants catholiques anglo-ontariens continue ses négociations avec le gouvernement. Le syndicat a donc suspendu ses moyens de pression pour une semaine.

Revendications

La convention collective des quelque 200 000 travailleurs de l’éducation est échue depuis plus de 25 semaines. Le ministre ontarien de l’Éducation, Stephen Lecce, tente d’arriver à une entente avec les enseignants, mais d’importants écarts persistent entre les deux parties.

Le ministre Stephen Lecce refuse de céder aux demandes des syndiqués. (Christopher Katsarov/La Presse canadienne)

Les principaux points de litige concernent les salaires et la taille des classes. Le ministre Lecce garde le cap sur le plafonnement des hausses salariales à 1 %, tel qu’annoncé par le gouvernement en novembre dernier. Les enseignants en réclament le double.

Le gouvernement veut augmenter le nombre d’élèves par classe de 22,5 à 25, en moyenne, pour les groupes de la 9e à la 12e année du secondaire, ce que rejettent les enseignants.

De plus, les professeurs refusent l’idée du gouvernement de forcer leurs élèves à suivre deux cours en ligne durant leur parcours scolaire.

Catégories : Politique, Société
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