Ces mesures concernent 2 millions de particuliers et plus de 500 000 entreprises qui auront jusqu’au 1er juin pour déclarer leurs revenus, et jusqu’au 31 juillet en cas d’acomptes provisionnels. Ce sont en tout plus de 7 milliards de dollars qui seront laissés dans les poches des individus et des entreprises pour le moment.
Ces derniers sont encouragés à déclarer leurs revenus au 30 avril comme par le passé. Mais, en raison du coronavirus, ils ont une marge de manœuvre plus importante et ne sont plus tenus de respecter cette échéance.
Ces mesures sont annoncées une semaine après la présentation du budget du Québec. Une mise à jour était nécessaire, compte tenu de la non-prise en compte des effets de la crise du coronavirus sur l’activité économique au pays.
Plusieurs voix se sont élevées au Québec pour mentionner l’urgence d’un rattrapage, en vue d’harmoniser ce nouveau budget avec les changements reliés à l’évolution de la pandémie.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a indiqué plus tôt mardi que les PME partout au Canada, préoccupées par l’incidence de la COVID-19 sur leurs activités, ont sollicité ce prolongement des délais. L’annonce du gouvernement apparaît en quelque sorte comme une réponse à cet appel. Québec a aussi mentionné l’annulation des pénalités de retard dans les versements comme souhaité par les patrons d’entreprises.
Les PME attendent à présent la décision que prendra le gouvernement fédéral dans la foulée de ces nouvelles mesures annoncées au Québec.
Le ministre provincial des Finances Éric Girard a indiqué à ce sujet que « l’Alberta et le Québec sont les seules provinces canadiennes qui ont leurs propres régimes fiscaux». Il a mentionné qu’il « y a des considérations nationales », ce qui a motivé l’ouverture des discussions entre Québec et le ministre fédéral des Finances depuis quelques jours, afin d’obtenir que les délais pour les déclarations de revenus et de taxes soient harmonisés.
Les impacts du coronavirus ont aussi contraint le parlement du Québec à suspendre ses travaux jusqu’au 21 avril. Les représentants de différents partis politiques présents à la séance de mardi ont conclu une entente à ce sujet.
À l’unanimité, ils se sont prononcés favorablement sur l’adoption de deux projets de loi. L’un élargissant les pouvoirs des pharmaciens dans le but de leur donner la possibilité de prescrire et d’administrer certains vaccins et médicaments en vente libre. L’autre projet de loi permet aux infirmières d’accomplir certaines tâches jusque-là réservées aux médecins.
Avec Radio-Canada
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