Les répercussions économiques du nouveau coronavirus sont immenses. Jugés comme un service essentiel pour informer la population sur l’évolution de la pandémie, les médias canadiens sont pourtant touchés de plein fouet par la COVID-19.
Au Québec, la Coopérative nationale de l’information indépendante (CN2i), qui regroupe plusieurs quotidiens régionaux de la province comme Le Soleil, Le Nouvelliste, ou La Tribune a annoncé la mise à pied pour le 25 mars de 143 de ses 350 employés. La publication en semaine de ses journaux régionaux est également suspendue.
Malgré les besoins cruciaux d’information en ces temps de pandémie, la coopérative a invoqué plusieurs raisons, notamment la «chute brutale» des revenus publicitaires et le coût élevé de l’impression des journaux.
Même son de cloche de la part de Cogeco Média qui a licencié 130 personnes à travers ses stations de radio, ce qui représente 25 % de sa main-d’œuvre. L’entreprise qui a indiqué que ces mises à pied pourraient durer jusqu’au 17 aout possède des antennes à Montréal, à Québec, en Mauricie, en Estrie, dans les Laurentides, en Outaouais, en Abitibi-Témiscamingue et au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
À son tour Quebecor qui possède, entre autres, la chaîne TVA et le Journal de Montréal, vient d’annoncer le licenciement temporaire de 10% de ses employés. De plus, le quotidien québécois La Presse a fait part de son intention de couper 10% des salaires de ses syndiqués et cadres, là aussi en raison de la chute des revenus publicitaires. Toutefois aucun licenciement n’a encore eu lieu.
Le gouvernement fédéral accordera une aide financière de 30 millions $ aux médias du pays afin de maintenir les emplois des journalistes. Cette aide devrait se concrétisées par des investissements dans la publicité gouvernementale pour la propagation de la COVID-19. De son côté, le gouvernement du Québec compte investir 9 millions $.
Avec Radio-Canada, La Presse canadienne
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