Le Parlement rappelé
Dans son point de presse mercredi, le premier ministre du Canada est revenu sur les mesures économiques prises pour soutenir les Canadiens et l’économie en cette période de crise.
Justin Trudeau a souligné une fois de plus l’importance pour les entreprises d’éviter toute exploitation frauduleuse du système. M. Trudeau affirme que le Parlement est rappelé pour siéger à nouveau dans le but mieux affiner les contours de la subvention salariale aux entreprises. II a mentionné ces derniers jours que la subvention à hauteur de 75 % s’appliquerait à toutes les entreprises, grandes ou petites, à condition qu’elles prouvent qu’elles ont perdu plus de 30 % de leurs revenus en raison de la crise de la COVID-19.
Le premier ministre est également revenu sur la Prestation canadienne d’urgence. Il a appelé les Canadiens qui ne bénéficient pas de l’assurance emploi à s’inscrire sur le portail en ligne pour un dépôt direct de la somme de 2000 $ dans leur compte dans les 3 à 5 jours suivant leur inscription, ou dans les 10 jours s’ils choisissent l’option d’envoi par chèque.
À quand la fin du confinement?
Un journaliste a demandé si la projection du nombre de morts aux États-Unis doit être envisagée au Canada. Justin Trudeau souligne qu’une fois de plus, cela dépend des gestes que pose chacun des Canadiens dans les circonstances.
« Nous suivons de très près les chiffres qui augmentent. Si nous voyons les chiffres monter, nous agirons en conséquence […] On essaie de contrôler la courbe, mais ça dépend de nous tous. Il faut d’abord garder les Canadiens en santé, et s’assurer qu’ils ont des ressources nécessaires pour rester en isolement. »
Loi sur la production militaire
La question de la pénurie du matériel médical dans certaines provinces du Canada est revenue sur la table. Le journaliste a relevé une certaine contradiction dans les déclarations et les faits et a invité Justin Trudeau à « dire la vérité aux Canadiens ». Le premier ministre a parlé ces derniers jours de l’achat du matériel de protection, pourtant on entend de plus en plus de voix s’élever pour dénoncer la pénurie.
Justin Trudeau a souligné à ce sujet qu’il ne pouvait rien garantir dans les circonstances, mais qu’il continuait de travailler en collaboration avec les autorités provinciales afin de combler les besoins.
Par ailleurs, il a affirmé que son gouvernement travaille très fort pour s’assurer que des équipements arrivent d’outre-mer, tout en continuant à faire en sorte que les entreprises nationales apportent leur contribution.
Comme on note une pénurie de masques et d’autres équipements au Québec, le premier ministre du Canada a été interrogé sur la possibilité de transférer une partie de la réserve fédérale au Québec.
M. Trudeau mentionne qu’il a eu des échanges avec le premier ministre du Québec François Legault et que les équipements commandés à l’étranger arriveront sous peu. Il souligne aussi la collaboration interprovinciale pour venir en aide aux provinces dans le besoin.
En ce qui concerne la possibilité d’ordonner la Loi sur la production militaire, il souligne qu’aux États-Unis, cette loi est envisagée, mais qu’au Canada, on n’en a pas besoin étant donné la collaboration des compagnies qui offrent d’aider dans la production du matériel médical.
En dernier ressort, le premier ministre s’est prononcé sur la question des Canadiens qui rentrent de l’étranger et qui sont à risque pour la population. Est-il pertinent de continuer à les rapatrier?
M. Trudeau trouve la question à la fois bonne et difficile
« Au Canada, il est important d’assurer la sécurité de nos compatriotes. Ceux qui reviennent doivent se placer en confinement pour deux semaines. Ils doivent rentrer à la maison, mais ils doivent se maintenir en isolement dans des conditions rigoureuses pendant deux semaines […] Ailleurs dans le monde, la situation peut s’empirer, et c’est pour cette raison que nous avons essayé de ramener les Canadiens qui seront plus en sécurité chez eux […] Il y a des mesures rigoureuses pour que ces Canadiens ne mettent pas en danger leurs voisins, les travailleurs du réseau de la santé », a-t-il affirmé.
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