Au total, depuis le début de la pandémie, plus de 8,8 millions de cas ont été signalés à l’OMS et plus de 465 000 personnes ont perdu la vie. Certains pays continuent de connaître une augmentation rapide du nombre de cas et de décès.
Le Dr Tedros a expliqué que certains pays, ayant réussi à supprimer la transmission, voient maintenant le nombre de cas augmenter à mesure qu’ils rouvrent leur société et leur économie.
Tous les pays doivent composer avec un équilibre délicat, entre la protection de leur population et la réduction des dommages sociaux et économiques, a-t-il dit.
Le directeur de l’OMS a rappelé que plusieurs choses fonctionnent pour avoir une certaine maîtrise de la contagion. Entre autres, a-t-il dit, trouver et tester les cas suspects fonctionne.
Le Dr Tedros a aussi affirmé qu’isoler et soigner les malades fonctionne, tout comme la recherche et la mise en quarantaine des contacts. De plus, la protection des travailleurs de la santé est efficace.
En même temps, ces mesures ne peuvent être efficaces que si chacun les applique :
- maintenir une distance physique;
- continuer à se nettoyer les mains;
- porter un masque.
Espoir

Les résultats d’un essai annoncé aujourd’hui ont montré que la dexaméthasone, un stéroïde bon marché et largement utilisé pour réduire l’inflammation, a réduit le taux de mortalité d’environ un tiers chez les patients les plus gravement malades qui ont été admis à l’hôpital. Des recherches ont prédit que 5 000 vies auraient pu être sauvées si le médicament avait été utilisé pour traiter les patients au Royaume-Uni au début de la pandémie (Photo : Matthew Horwood/Getty Images).
Bien que les données soient encore préliminaires, l’OMS a publié les premiers résultats d’essais cliniques menés au Royaume-Uni qui montrent que la dexaméthasone, un corticostéroïde, pourrait sauver la vie de patients gravement malades de la COVID-19.
D’après ces données présentées à l’OMS, le traitement a démontré sa capacité à réduire la mortalité d’un tiers environ pour les patients sous respirateur, tandis que pour les patients ayant seulement besoin d’oxygène, la mortalité a été réduite d’un cinquième environ.
Ce bénéfice a été observé uniquement chez les patients gravement malades de la COVID-19, et non chez ceux présentant des formes plus bénignes.
La dexaméthasone est un stéroïde employé depuis les années 60 pour réduire l’inflammation pour toute une gamme d’affections, y compris des troubles inflammatoires et certains cancers. Ce médicament figure depuis 1977 sur la liste modèle des médicaments essentiels, sous de multiples formulations. Désormais dans le domaine public, il est disponible à un prix abordable dans la plupart des pays.
Le prochain défi, croit toutefois le Dr Tedros, consiste à augmenter la production et à distribuer rapidement et équitablement la dexaméthasone dans le monde entier, en se concentrant sur les domaines où elle est le plus nécessaire.
La demande a déjà fait un bond, après les résultats des essais britanniques qui ont montré les avantages évidents de la dexaméthasone.
Heureusement, dit le directeur général de l’OMS, il s’agit d’un médicament peu coûteux et il existe de nombreux fabricants de dexaméthasone dans le monde entier, dont nous sommes convaincus qu’ils peuvent accélérer la production.
L’OMS souligne que la dexaméthasone ne doit être utilisée que pour les patients atteints d’une maladie grave ou critique, sous étroite surveillance clinique.
Il n’y a aucune preuve que ce médicament fonctionne pour les patients atteints d’une maladie légère ou comme mesure préventive, et il pourrait causer des dommages.
RCI avec l'OMS.
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