Un scanner 3D montre de graves lésions pulmonaires chez un patient américain atteint d'un coronavirus (CDC)

La fumée des feux de forêt peut aggraver les symptômes de la COVID-19

Selon une étude réalisée sur la côte ouest canadienne à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), l’exposition aux fines particules de la fumée des feux de forêt provoque une augmentation très nette de personnes qui arrivent à l’hôpital, notamment à bord d’ambulances.

Les chercheurs affirment que cette fumée a le potentiel de rendre les infections respiratoires virales comme la COVID-19 encore plus graves.

Les chercheurs canadiens notent donc des effets immédiats et nocifs de la fumée des feux de forêt sur la santé et ils indiquent que les implications sont inquiétantes pendant la pandémie que nous traversons, surtout en été qui est plus propice aux feux de forêt.

Mardi, on comptait par exemple au Québec en raison d’une période de sécheresse prolongée 19 incendies actifs. En tout, 464 feux de forêt ont été répertoriés depuis le début de l’année, soit plus du double de la moyenne annuelle des 10 dernières années pour la même période.

L’étude de l’UBC, publiée dans la revue en ligne Environmental Health Perspectives, montre qu’une augmentation des voyages en ambulance liés à des problèmes respiratoires ou cardio-vasculaires se produit dans l’heure même suivant l’exposition à la fumée des feux de forêt contenant des niveaux élevés de particules fines.

Jiayun Angela Yao (UBC)

Chez les diabétiques, l’étude indique que les risques de complications de santé augmentent dans les 48 heures suivant l’exposition aux particules fines.

« Toute personne souffrant de maladies cardiaques et pulmonaires et de diabète est particulièrement vulnérable et devrait envisager d’acheter des purificateurs d’air et de s’assurer qu’elle dispose de médicaments en quantité suffisante chez elle », affirme l’auteure principale, Jiayun Angela Yao.

« Il est alarmant de voir à quelle vitesse les particules fines semblent affecter le système respiratoire et cardiovasculaire. Et les effets aigus sur les personnes atteintes de diabète sont relativement nouveaux pour nous », ajoute Mme Yao.

Des dommages aux poumons qui seraient irréversibles

La COVID-19 est connue pour s’attaquer aux poumons. Cette semaine, des experts anglais ont affirmé que certains patients pourraient être atteints de fibrose pulmonaire irréversible.

Les patients qui ont survécu au virus devraient donc être rappelés à l’hôpital pour vérifier s’ils ont subi des dommages permanents ou non. Selon les recherches, un tiers des survivants de la COVID-19 pourrait souffrir de ces dommages à long terme à leurs poumons.

Des médecins britanniques font état d’un nombre croissant de personnes qui souffrent encore d’essoufflement et de toux des mois après avoir contracté la COVID-19, et qui présentent des cicatrices pulmonaires irréversibles sur les images prises par les scanneurs thoraciques.

Dans une étude réalisée en Italie, qui a été l’un des premiers pays européens à être touché par le coronavirus, les médecins examinent les poumons des personnes trois mois après qu’elles furent tombées malades.

Bien que les résultats complets ne soient pas encore disponibles, Paulo Spagnolo, de l’hôpital universitaire de Padoue, estime que 15 à 20 % des personnes traitées en soins intensifs dans son hôpital ont des cicatrices. « Nous devons être prêts à l’avenir à prendre en charge ces patients », a-t-elle dit.

RCI avec CBC news, BBC et The Sun

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