Les organismes de bienfaisance estiment que la pandémie va leur causer d'importantes pertes financières.

La COVID-19 appauvrit les organismes de bienfaisance

Événements caritatifs annulés, dons en chute libre, les organismes de charité essuient d’importantes pertes financières en raison de la COVID-19. Une situation qui risque de durer encore longtemps parce que les rassemblements sont interdits et que l’économie canadienne est durement touchée par la crise. 

Chaque année, la Société canadienne du cancer tient des rassemblements appelés Relais pour la vie dans 180 villes. Cette activité lui permet d’amasser environ 16 millions de dollars.

Les événements Relais pour la vie rassemblement habituellement des centaines de personnes. Leur tenue a été impossible cette année en raison de la pandémie. PHOTO: TANYA NEVEU/ RADIO-CANADA

En 2020, les normes de distanciation physique adoptées au pays afin de contrer la propagation du coronavirus ont rendu impossible la tenue de ces événements. La société s’est tournée vers Internet avec le Relais à la maison, ce qui lui a permis d’amasser 4 millions dans tout le pays. 

« Nous prévoyons une chute d’environ 40 % de nos revenus cette année, soit environ 80 millions de dollars, en raison d’annulations d’événements, de la baisse des dons des particuliers et des entreprises et de la diminution de nos revenus de placement», affirme Marine de Saint Lager, responsable du marketing à la Société pour le Québec et le Canada français.

Un scénario que redoutent également de nombreuses organisations de bienfaisance. Les membres de PartenaireSanté-Québec, par exemple, estiment que les fonds amassés au printemps 2020 ont diminué de 30 à 70 %, selon la taille de l’organisme. 

Devant ces pertes financières, les membres de PartenaireSanté-Québec réclament au gouvernement provincial un fonds de stabilisation de 75 millions de dollars. L’enveloppe ponctuelle pourrait bénéficier à tous les organismes de charité. Une telle demande a aussi été faite en Ontario.

Les services touchés

Cette situation a des répercussions sur les services offerts par ces organismes. Pour la Société canadienne de la sclérose latérale amyotrophique, SLA Canada, ces répercussions se traduisent par l’impossibilité d’acheter certains équipements, comme des lève-personnes ou des fauteuils roulants précieux pour les personnes qui sont atteintes de la maladie. 

Ce problème arrive au moment où la COVID-19 rend encore plus complexe l’aide des aidants naturels et du personnel soignant à domicile, estime Tammy Moore, première dirigeante de SLA Canada et présidente du conseil d’administration de la Coalition canadienne des organismes de bienfaisance en santé. « Il faut plus que jamais s’assurer que les gens sont en sécurité chez eux, avec l’équipement approprié », a-t-elle expliqué en entrevue à CBC

Malgré ces répercussions, la générosité a été bien visible durant la pandémie de COVID-19. Les hôpitaux et le personnel soignant du Canada ont reçu des cadeaux et des dons pour les remercier de leur travail. 

Selon le chef des communications de la Fondation de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, à Montréal, Olivier Champion, la pandémie change les façons de faire et de communiquer dans le monde de la philanthropie. Il affirme que les dons reçus, comme les repas, le café et les gels désinfectants, ont grandement touché le personnel.

Catégories : Santé, Société
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