Le premier ministre du Canada s’est exprimé à l’occasion de la journée internationale de la paix, invitant le monde à faire preuve de solidarité. Crédit : Istock

Le Canada appelle les pays à cesser les conflits pour la paix et la sécurité

En ce 21 septembre, Journée internationale de la paix, le premier ministre du Canada a rappelé la contribution du pays à l’édification d’un monde plus paisible dans lequel les plus vulnérables ne devraient plus être laissés pour compte.

« La paix est l’œuvre de nombreuses générations. Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale de la paix, nous réfléchissons aux progrès accomplis et au travail qui reste à faire pour parvenir à un avenir plus pacifique, juste et durable pour le Canada et le monde. » – Justin Trudeau.

Il a profité de l’occasion pour louer les efforts du Canada pour le maintien de la paix, pour l’inclusion et pour la sécurité internationale.

« Au cours des sept dernières années, le Canada a participé à des missions de maintien de la paix partout dans le monde, au Cambodge, aux Balkans, en Haïti et au Mali. Le Canada s’est engagé à accroître l’efficacité des opérations de paix des Nations unies, ainsi que la prévention et la résolution des conflits dans le monde », a-t-il soutenu.

Son message rejoint celui des Nations unies. L’ONU a institué 24 h de non-violence et de cessez-le-feu. Cela constitue un appel crucial dans un contexte où des milliers d’enfants et de femmes au Yémen vivent dans la violence et l’insécurité. Ils ont difficilement accès aux soins de santé, à l’éducation et à d’autres biens de première nécessité.

Bien d’autres foyers de tensions comme la Syrie et la Libye, ne connaissent pas de moment de répit. La COVID-19, considérée comme l’ennemi numéro un de toute l’humanité, est loin de calmer les tensions, déplore l’ONU, qui invite au bon sens alors que le monde vit l’une des périodes les plus terrifiantes de son histoire.

« Cette année, il est plus clair que jamais que nous ne sommes pas les ennemis les uns des autres. Au contraire, notre ennemi commun est un virus infatigable qui menace notre santé, notre sécurité et notre mode de vie. La COVID-19 a plongé notre monde dans la tourmente et nous a rappelé de force que ce qui se passe dans une partie de la planète peut avoir des impacts sur les gens du monde entier », affirme le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un message sur le site des Nations unies.

Ce dernier a réitéré son appel lancé en début d’année afin que tous les belligérants déposent les armes pour se concentrer sur la lutte contre la COVID-19.

C’est un combat qui nécessite une mobilisation mondiale et qui appelle à plus de collaboration entre les pays. C’est un devoir de solidarité auquel le Canada adhère totalement, a affirmé Justin Trudeau lundi.

« Le thème de cette année « Façonner la paix ensemble » reconnaît que la pandémie de la COVID-19 a changé le monde tel que nous le connaissons. Il nous rappelle que plus que jamais, nous devons travailler ensemble pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés en tant que communauté mondiale. Tout comme le virus, les problèmes graves et urgents de notre temps ne connaissent pas de frontières. Vaincre la COVID-19, lutter contre les changements climatiques, la pauvreté et les inégalités et protéger les droits de l’homme nécessiteront la coopération de tous les pays », a ajouté le premier ministre du Canada.

En substance, le message de Justin Trudeau résume les efforts du Canada à l’international pour l’atteinte d’un objectif de paix, de sécurité et de développement durable.

Le renforcement des capacités des femmes et la lutte contre le phénomène des enfants-soldats, le racisme, la discrimination, les changements climatiques, pour les droits de la personne et l’équité en justice constituent l’essence du message du premier ministre.

M. Trudeau mentionne que le Canada a « lancé les principes de Vancouver sur le maintien de la paix et la prévention du recrutement et de l’utilisation d’enfants-soldats, ainsi qu’une initiative dite Elsie pour les femmes dans les opérations de paix.

Ces deux initiatives visent à accroître la participation des femmes dans les opérations de paix. Le Canada a ainsi nommé Jacqueline O’Neill comme première ambassadrice pour les femmes, la paix et la sécurité.

Selon des informations sur le site du gouvernement, cette dernière a pour mission principale de faire progresser la politique étrangère féministe du Canada en défendant notamment ses engagements prioritaires en faveur des femmes, de la paix et de la sécurité ici et dans le monde.

Elle doit en plus recommander des mesures pour protéger les femmes qui vivent de l’insécurité et de la violence et pour promouvoir leur participation aux efforts du Canada en ce qui a trait au développement, à l’aide humanitaire, à la paix et à la sécurité mondiales.

Cette journée coïncide avec le 75e anniversaire de l’ONU. C’est une occasion de s’interroger sur la pertinence de cette institution qui a vu le jour au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, mais qui est remise en question aujourd’hui. Certains s’interrogent sur la pertinence de l’existence de ce qu’ils qualifient de « machin » désuet qui devrait être démantelé.

À son accession à la présidence des États-Unis, Donald Trump a invité les membres, en l’occurrence le Canada, à revoir leurs contributions aux efforts de paix et de sécurité internationale.

La faible contribution du Canada, qui ne réserve qu’une infime partie de son budget aux efforts en ce sens, a été maintes fois critiquée, notamment lors de votes à l’ONU.

Le Canada a consacré 5,37 milliards de dollars à l’aide au développement en 2017-2018. En 2018 et 2019, Ottawa a annoncé une bonification. (gouvernement du Canada)

On se souvient que récemment, la politique étrangère du Canada, notamment le chapitre consacré à la coopération internationale, n’a pas convaincu les pays qui ont pris part au vote en vue de l’octroi d’un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.

La Journée internationale de la paix a été instituée en 1981 par l’Assemblée générale de l’ONU. Cette année, elle met l’accent sur l’importance d’un cessez-le-feu collectif afin de promouvoir l’éducation sur les idéaux de paix et de sécurité.

Avec des informations des Nations unies et du gouvernement du Canada

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Catégories : Politique
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