La fuite de documents confidentiels des forces de police américaines, connue sous le nom de BlueLeaks, a aussi touché 38 corps policiers au Canada.
C’est ce que la journaliste de Radio-Canada Katherine Brulotte a constaté.
Selon ses informations, l’attaque informatique qui a entraîné la fuite de documents provenant des services de police de tous les États-Unis comprenait également des informations sur la Gendarmerie royale du Canada (GRC), en plus des données de 37 autres services de police municipaux et provinciaux.
La fuite contenait des informations personnelles sur certains policiers. Le groupe DDOSecrets, qui prétend avoir reçu ces données de membres du collectif Anonymous, avait divulgué ces informations le 19 juin dernier.
Cependant, la GRC estime qu’il n’y a pas d’impact significatif.
Le courriel confirme donc que des données de la Gendarmerie royale ont été divulguées, mais ne révèle pas l’identité des 37 autres forces de police en cause.
Les données ont été publiées par la suite par le groupe militant Distributed Denial of Secrets. Les informations, qui comprennent des renseignements internes, des bulletins, des courriels et des rapports, auraient été produites entre août 1996 et juin 2020 par plus de 200 organismes d’application de la loi, qui les ont fournies aux centres de fusion.
Après avoir rendu disponibles ces données, le compte Twitter @DDoSecrets a été suspendu sur le réseau social.
Pour le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, cette fuite est inquiétante.
Selon le bureau du commissaire, l’attaque informatique et la fuite qui a suivi lui ont été notifiées le 18 septembre, soit trois mois après la fuite.
L’inspecteur Daniel Côté, responsable de GNC3, affirme que les partenaires d’enquête de l’unité ont pu récupérer les informations. Il ajoute qu’il y avait de nombreux pièges dans ces données.
Il n’y avait peut-être rien de secret, mais les données administratives peuvent toujours représenter un risque, selon Steve Waterhouse, un ancien responsable de la sécurité informatique du ministère de la Défense nationale, spécialiste de la cybersécurité.
Avec les informations de Katherine Brulotte et de la Gendarmerie royale du Canada.
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