Les deux réalisatrices diplômées de l’UQAM ont choisi de présenter la problématique de la disparition des Îles-de-la-Madeleine à travers le regard de trois jeunes écoliers qui rédigent, chacun, une lettre, telle une bouteille à la mer, à quelqu’un  « qui n’a jamais connu les Îles» - Photo : Courtoisie / À perte de vue

Les deux réalisatrices diplômées de l’UQAM ont choisi de présenter la problématique de la disparition des Îles-de-la-Madeleine à travers le regard de trois jeunes écoliers qui rédigent, chacun, une lettre, telle une bouteille à la mer, à quelqu’un  « qui n’a jamais connu les Îles» - Photo : Courtoisie / À perte de vue

Quand les Îles-de-la-Madeleine ne seront qu’un lointain souvenir

Il reste encore 300 à 400 ans pour ceux qui, chaque année, retardent leur visite aux Îles-de-la-Madeleine, au Québec, malgré tous les efforts de l’office touristique local pour les faire venir !

Au-delà de cette échéance, il ne subsistera que les souvenirs, les archives, certainement, et  «À perte de vue», un film qui aborde la disparition qui guette ces îles situées au cœur du golfe du Saint-Laurent, à cause du phénomène de l’érosion aggravée par les changements climatiques.‎

(Écouter l’entrevue avec Marie-Chloé Racine et Sarah Salem )

Le film de 34 minutes est programmé aux 23e Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) qui auront lieu du 12 novembre au 2 décembre et qui se dérouleront en ligne, pandémie oblige.

Le documentaire de Marie-Chloé Racine et Sarah Salem, deux jeunes réalisatrices québécoises, y sera présenté en première mondiale.

«L’idée du film était de parler de l’impact de notre environnement, quand on est jeunes sur nos valeurs, notre façon de vivre et notre conscience», explique Sarah Salem.

Alors les deux réalisatrices sont allées à la rencontre d’une classe de l’école primaire de Bassin dans les Îles-de-la-Madeleine. «Les jeunes nous ont vraiment parlé, sans qu’on leur demande, de leur territoire, de ce qui s’y passe et des changements qu’ils voient au niveau environnemental. Et là, nous nous sommes dit que le sujet qui les habite tous les jours est finalement notre sujet», ajoute, de son côté, Marie-Chloé Racine.

Bien que le phénomène de l’érosion soit naturel à la base, l’érosion «est de plus en plus intense et de plus en plus grave à cause de l’activité humaine. C’est un enjeu qui est assez connu partout sur la Côte-Nord en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. Mais comme c’est une île, ça se voit beaucoup plus. Le territoire rétrécit de plus en plus. Ça va même jusqu’à déplacer des maisons et à détruire des routes. Eux, ils [les Madelinots, NDLR] voient les conséquences directes», explique Sarah Salem.

Les Îles-de-la-Madeleine risquent de se fragiliser à cause de l’érosion - Photo : Courtoisie / À perte de vue

Les Îles-de-la-Madeleine risquent de se fragiliser à cause de l’érosion – Photo : Courtoisie / À perte de vue

Les deux réalisatrices diplômées de l’UQAM ont choisi de présenter la problématique de la disparition des Îles-de-la-Madeleine à travers le regard de trois jeunes écoliers qui rédigent, chacun, une lettre, telle une bouteille à la mer, à quelqu’un  « qui n’a jamais connu les Îles».

Une lettre à lire tout de suite avant qu’il ne soit trop tard.

«Il y a beaucoup de films qui ne représentaient pas nécessairement ce que les jeunes pensaient face à la crise environnementale ou par rapport à leur territoire. Pour nous, c’était important de faire un film qui laisse la parole aux jeunes», Sarah Salem, réalisatrice

«‎[cette conscience des problèmes environnementaux leur vient] beaucoup de leurs parents‎, mais, à la base, ça leur vient du fait qu’ils les vivent. Ils voient la côte disparaître d’année en année en allant à leur plage préférée.», Marie-Chloé Racine‎, réalisatrice

Les Îles-de-la-Madeleine, territoire d’une superficie de 205 km2 - Photo : Courtoisie / À perte de vue

Les Îles-de-la-Madeleine, territoire d’une superficie de 205 km2 – Photo : Courtoisie / À perte de vue

Les réalisatrices
Marie-Chloé Racine est diplômée de l’UQAM en direction de la photographie. C’est en co-réalisant À perte de vue, son premier court métrage, qu’elle découvre une passion pour les rencontres inattendues et les histoires sensibles que proposent le cinéma documentaire.

Sarah Salem, est diplômée de l’UQAM en direction de la photographie. Que ce soit à la caméra ou à la réalisation, elle pose un regard patient et attentif aux éléments qui l’entourent. Curieuse, elle préconise une approche anthropologique en accordant autant de minutie au processus de recherche qu’à l’étape de la production.

En complément :

23e Rencontres internationales du documentaire de Motréal (le site)

80 M$ demandés pour contrer l’érosion des berges aux Îles-de-la-Madeleine (Radio Canada)

Îles-de-la-Madeleine: 2 000 touristes attendus dès le 15 juin

Érosion : Que fait-on pour y remédier ? (site du gouvernement du Québec)

Comprendre et prévenir l’érosion côtière dans un contexte de changements climatiques (Université du Québec à Rimouski – UQAR)

Catégories : Arts et divertissements, Environnement et vie animale
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