Alors que les responsables sanitaires du pays sont divisés sur la question de la participation des Canadiens aux célébrations de Noël, l’une des plus grandes chaînes de centres commerciaux du pays vient de demander au père Noël de bien vouloir rester chez lui cette année.
Compte tenu de son âge, de son poids et de ses responsabilités à venir, il doit faire attention à sa santé.
Cette nouvelle pourrait avoir l’effet d’une bombe même pour les plus grands pour qui la traditionnelle rencontre en chaire et en os du personnage dans les centres d’achats est une tradition fixée dans les mémoires d’enfance et gravée dans des millions de photos de familles.
Jeudi encore, Cadillac Fairview, qui possède 75 centres commerciaux au pays, pensait autoriser les rencontres avec le père Noël sur rendez-vous seulement. Elle envisageait de limiter le nombre de visiteurs à neuf à la fois, pendant un maximum de cinq minutes, et de faire respecter une stricte politique obligeant le port du couvre-visage et le nettoyage des installations et des vêtements du père Noël après chaque visite.
En raison de la deuxième vague de contagion, elle vient de décider d’annuler les expériences en présentiel pour la vedette aux joues rouges, notamment dans ses 19 centres commerciaux du Québec, qui comprennent le Carrefour Laval et les Galeries d’Anjou.
Le père Noël met ses bottes au centre commercial de Brentwood, à Burnaby, en Colombie-Britannique. (Richard Grundy/CBC)
Rencontre virtuelle et bien réelle avec le père Noël en télétravail
Il travaille en partie du pôle Nord cette année. (Pawel Kopczynski/Reuters)
Le père Noël de Cadillac Fairview se produira tout de même sur le web. L’entreprise explique qu’elle entend miser sur des séances de 15 minutes sur le web pendant lesquelles il lira des contes pour les enfants sur Facebook. L’entreprise permettra aussi à ses clients de s’organiser pour recevoir un appel vidéo du père Noël en direct du pôle Nord.
L’Association des pères Noël professionnels du Québec a annoncé il y a un mois qu’elle allait aussi miser sur des rencontres virtuelles avec les enfants si le gouvernement devait fermer les centres commerciaux en raison des dangers de contagion. Depuis samedi, les enfants se présentent dans les centres commerciaux participants et le père Noël leur parle virtuellement à partir de son atelier de jouets au pôle Nord.
Chaque enfant peut discuter en tête à tête et reçoit ensuite un hyperlien par courriel affichant sa rencontre et lui offrant un petit cadeau.
Cela dit, l’option des rencontres en personne demeure privilégiée par l’association. Par contre, les enfants ne peuvent plus en aucun cas s’asseoir sur les genoux du père Noël.
La scène est désinfectée après la visite de chaque enfant, et ses parents doivent réserver leur rencontre sur le site web du centre commercial de leur choix.
Les parents francophones dans le reste du pays qui désireraient voir leurs enfants du confort de leur foyer parler en français à distance au père Noël pourrait en théorie se tourner vers la France. Le père Noël ouvre la porte à ce genre d’expérience virtuelle pour un peu moins de 25 $ sur le site VisioPereNoel.com
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Une vue aérienne de la ville de Toronto, capitale de l’Ontario. C’est dans cette région métropolitaine que se trouve l’épicentre de la contagion. Photo : iStock
RCI avec La Presse canadienne, CBC News et QMI
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