Selon les informations de CBC News, l’Armée canadienne se prépare à un déploiement de troupes dans les provinces des Prairies, peut-être dès samedi en Alberta, pour les aider à faire face à la pandémie de COVID-19.
Rappelons que toutes les divisions de l’armée de terre et les forces opérationnelles conjointes du pays ont été invitées plus tôt cet automne à vérifier combien de soldats à temps partiel seraient disponibles au besoin pour venir en aide aux services de santé comme ils l’avaient fait au printemps dernier au Québec et en Ontario.
À la fin de la semaine dernière, l’armée a élargi l’appel en prévision de l’aide des troupes militaires dans les opérations du transport et de la distribution de vaccins anti-COVID.
Une attention particulière est maintenant portée sur l’aide que les réservistes pourraient fournir en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba au cas où il y aurait un appel à l’aide de ces provinces. Elles enregistrent maintenant les pires taux d’infection par COVID-19 au Canada.
L’Alberta compte plus de 20 000 cas actifs sur une population d’à peine 4,5 millions d’habitants. Le nombre d’établissements de soins continus ayant enregistré deux cas ou plus de COVID-19 a plus que triplé au cours des dernières semaines. Jusqu’à présent, 63 % des 631 décès de la province ont eu lieu dans des établissements de soins de longue durée ou dans des sites de soutien ou de vie à domicile.
Pas de feu vert à une intervention des militaires pour l’instant
Les demandes provinciales d’aide militaire en cas de pandémie doivent être acheminées au bureau du ministre de la Sécurité publique Bill Blair.
Un porte-parole de ce ministre a déclaré lundi qu’il n’avait toutefois pas encore reçu de demande d’aide officielle du gouvernement de l’Alberta, et il n’a pas répondu à une question de suivi d’un journaliste concernant de telles demandes de la part de la Saskatchewan ou du Manitoba.
Un porte-parole du ministre de la Santé de l’Alberta, Tyler Shandro, confirme que son gouvernement n’a pas fait de demande d’aide militaire et n’a pas connaissance d’un tel projet.
Ce ne serait pas la première grande mobilisation militaire
Au printemps dernier, au plus fort de la première vague de contagion, l’armée avait mobilisé 8000 réservistes dans le cadre de sa riposte au coronavirus, connue sous le nom d’opération Laser. Ils faisaient partie d’un groupe de 25 000 soldats, marins et membres d’équipage d’avion qui étaient prêts à répondre aux demandes d’aide, notamment en travaillant dans des établissements de soins de longue durée.
Les Forces armées canadiennes avaient fini par être appelées en renfort par le Québec et l’Ontario. Elles avaient dû y déployer la quasi-totalité de leur capacité médicale contre la pandémie, notamment dans les maisons de repos du Québec touchées par la pandémie.
Au total, environ de 1500 membres de l’armée avaient été envoyés dans ces centres de soins de longues durées dans ces deux provinces. L’Armée canadienne avait donc dépouillé les bases du pays de presque tout son personnel médical en uniforme pour soutenir les foyers de soins de longue durée envahis par la COVID-19.
Afin de couvrir l’important déploiement au Québec, l’armée avait donc dû réduire le nombre de membres du personnel médical dans les bases à des niveaux « d’os nus » pour utiliser l’expression du ministre canadien de la Défense à l’époque.
RCI avec CBC News, Radio-Canada et La Presse canadienne
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